Lundi, huit vols Ryan-Air au départ de l'aéroport de Beauvais-Tillé ont dû être annulés en raison d'une grève des contrôleurs aériens à l'appel du syndicat Unsa. Le mouvement se poursuit mardi, d'autres annulations sont à prévoir.
Les vols Ryan-Air annulés lundi au départ de Beauvais-Tillé étaient à destination de Barcelone, Porto, Lisbonne, Tanger, Séville, Madrid et Marrakech.Selon la direction de l'aéroport six annulations sont à prévoir pour mardi, sous réserve de confimation.
Une trentaine de vols étaient annulés lundi à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, peu touché par la grève des contrôleurs aériens, prévue pour durer jusqu'à vendredi, a-t-on appris de sources aéroportuaires.
A Roissy, selon une première estimation établie en début de matinée, trente-six vols devaient être annulés sur l'ensemble de la journée, sur un total de « 1.000 et quelque vols », a précisé une source aéroportuaire.
Il n'y a pas eu d'annulation à chaud et « aucun retard significatif » constaté, a-t-elle ajouté.
A Orly, « 25% » des vols en provenance ou à destination du sud et de l'ouest du pays devaient être annulés, un quota conforme aux chiffres annoncés par la Direction générale l'Aviation civile (DGAC), a indiqué une autre source. En prévision de ce mouvement, lancé par l'Unsa, troisième syndicat chez les aiguilleurs du ciel, la DGAC avait recommandé aux compagnies de réduire cette semaine de 25% à 33% leurs vols survolant ou desservant le sud et l'ouest du pays.
En cause, l'organisation du temps de travail
L'Unsa, qui rassemble environ 20% des quelque 4.000 aiguilleurs du ciel au niveau national, a déposé un préavis de grève de lundi à vendredi pour les centres de Brest et Bordeaux, et un autre de mardi à jeudi pour celui d'Aix-en-Provence.Le syndicat estime que ses propositions d'organisation du temps de travail ne sont pas prises en compte par l'Aviation civile, dont il dénonce le « dogmatisme ». « On est désolés de devoir se battre pour l'application du protocole d'accord signé en 2016 », a expliqué à l'AFP son porte-parole Laurent Bertin.
Ce protocole, signé en juin 2016 avec le SNCTA et l'Unsa, apportait des garanties pour stopper les baisses d'effectifs et prévoyait de renégocier localement le cadre social et indemnitaire pour gagner en performance et notamment permettre de mieux répondre aux pics d'activité l'été.
L'Unsa indique avoir fourni des « contre-projets » de répartition du temps de travail permettant de maintenir le principe de 6 jours travaillés sur 12 dans les trois centres. Interrogée, la DGAC fait valoir que les centres de contrôle de Reims et Roissy ont adopté le rythme de « 7 sur 12 », et qu'une adaptation similaire est prévue à Nice en mai.