Le procès de l'ancien ministre et ancien maire UDF d'Amiens Gilles de Robien, qui devait être jugé jeudi à Amiens pour homicide involontaire après la mort d'un jeune sur un chantier de la ville, a été renvoyé au 26 juin,selon l'avocat de l'ancien maire d'Amiens.
"L'audience a été reportée à la requête du tribunal car le supplément d'information qui avait été ordonné par le tribunal est toujours en cours" ainsi qu'une expertise diligentée par le juge d'instruction, a indiqué à l'AFP Me Hubert Delarue, qui défend Gilles de Robien.
L'affaire, qui remonte à bientôt 12 ans, a déjà été renvoyée de nombreuses fois ces derniers mois, notamment pour des questions d'organisation.
Le 22 février 2002, Hector Loubota, 19 ans, employé en contrat emploi solidarité, travaillait à la réfection d'un mur, sur le chantier de la citadelle des quartiers nord d'Amiens, lorsqu'un pan du mur s'était effondré, le touchant au crâne et le tuant sur le coup.
L'avocat de la famille Loubota incrimine l'absence d'enquête technique préalable sur la sécurité du chantier.
Pour Me Delarue, ce n'était pas l'ancien maire qui était décisionnaire de ces mesures d'expertise, mais les services techniques de la ville.
Un procès avait déjà eu lieu en juillet 2009, lors duquel un cadre de la mairie d'Amiens avait été relaxé.
Une lettre produite à l'audience était à l'origine de cette relaxe et, incidemment, de la comparution de l'ancien maire d'Amiens. L'adjoint à l'urbanisme y faisait
part à son maire d'une proposition d'expertise de l'architecte en chef des Bâtiments de France, annotée par M. de Robien, qui déclinait cette proposition.