2 jours après le premier débat de la primaire de la droite et du centre, Jean-Pierre Raffarin fait le déplacement à Amiens pour soutenir Alain Juppé. Le sénateur et porte-parole du candidat entend bien marquer des points auprès des militants de la Somme.
La venue de Jean-Pierre Raffarin n'est pas anodine. Si Alain Juppé est toujours en tête des sondages après le débat de jeudi, la Somme reste une terre à conquérir. Les enjeux de la visite :
1. Faire face à une base sarkozyste
Les Républicains sont très ancrés dans la région et, menés par Alain Gest, ils soutiennent majoritairement Nicolas Sarkozy. Le Président d'Amiens Métropole et député de la Somme a été conquis par "l'expérience" de l'ancien Président. Fin août, il disait de lui qu'il était "le plus compétent et le plus à même de redresser le pays". Jean-Pierre Raffarin, qui s'était éloigné du parti par craintes de "dérives droitières", va devoir convaincre ces militants de la nécessité d'une union de la droite et du centre... Grâce à Alain Juppé bien sûr.2. Maintenir l'avance d'Alain Juppé
Le candidat est toujours en tête dans les sondages. A la question "Quel est l'homme capable de faire gagner la droite à l'élection présidentielle de 2017 ?", 60% des Français estiment qu'il s'agit d'Alain Juppé (sondage Odoxa du 14 octobre). Pourtant, Nicolas Sarkozy reste n°2, loin devant les autres candidats et peut encore rattraper le favori avant le premier tour de la primaire, dans un mois. Pour les soutiens d'Alain Juppé, pas de relâche. La visite de Jean-Pierre Raffarin montre que le campagne est toujours aussi vive.3. Rassurer les militants UDI de la Somme
Depuis 3 jours c'est officiel: les 600 élus centristes soutiennent officiellement Alain Juppé, via une tribune publiée dans Le Monde. «Nous, élus de l'UDI, appelons l'ensemble des citoyens à s'engager pleinement, à participer massivement et à voter pour Alain Juppé les 20 et 27 novembre prochain», affirment les auteurs. Mais le positionnement de l'UDI n'a pas toujours été aussi clair. En mars, les militants UDI renonçaient à la participationà la primaire, avant d'être invités à y participer en septembre. Et puis, il y a eu des avis divergents. Maurice Leroy par exemple, a soutenu Nicolas Sarkozy, Hervé Morin s'imaginait plus avec Bruno Le Maire.. Des troupes à ressouder, donc.L'ancien premier Ministre a par ailleurs profité de sa visite pour revenir sur la fusion des régions et la place de la Picardie au sein de la région Hauts-de-France. Ecoutez le au micro de Stanislas Madej :
©France 3 Picardie
Le programme :
11h: promenade au marché sur l'eau de Saint-Leu
13h: Déjeuner-débat à Montières