Au départ il y a une volonté de rendre hommage à Charles Aznavour, devenu son ami plusieurs années après l'avoir vu pour son premier concert, à 11 ans. Une claque, un séisme alors dans le cœur de Dany Brillant, qui le chante aujourd'hui. #Vousêtesformidables.
C'est la fin. La fin d'un gros et beau projet de double album consacré à Charles Aznavour, "le chanteur français le plus populaire à l'étranger", qui sort actuellement. Vingt-cinq chansons en duo avec une pléiade de grandes pointures du show business comme Anggun, Patrick Bruel, Patrick Fiori, Garou, le trompettiste Ibrahim Maalouf, Laurent Gerra, Carla Bruni, ou Florent Pagny et avec Katia Aznavour.
C'est aussi l'après. L'après confinement, qui avait retardé la deuxième phase d'enregistrement de l'album. C'est enfin le temps de l'ouverture : le moment de rejoindre le public dans les salles françaises. Un moment qui tient en joie l'acteur et chanteur Dany Brillant, venu parler de cet album sur le plateau de #Vousêtesformidables en compagnie de Virginie Demange et ses chroniqueurs.
A propos d'Aznavour...
"C'était un ami, c'était un maître, un modèle dans l'art. Ils nous a donné des directions pour la chanson. On a appris que c'était un métier la chanson, que c'était pas un état de grâce. Il disait toujours la vérité : un jour, il vient dans ma loge et il me dit tu prends de la maturité, tu es devenu chanteur. J'ai compris que j'avais eu le diplôme [sourire]."
Rendre hommage à Charles
Estimant que la France n'avait pas rendu assez hommage à Charles Aznavour, ce projet d'album qu'il devait faire en solo au départ, c'est imposé comme une évidence à Dany Brillant. "Je suis le fan numéro 1 de Charles Aznavour. Je ne connais pas quelqu'un qui connaisse son oeuvre mieux que moi : je connais ses chansons des années 40, ses premiers disques, j'ai les premières versions en 78 tours. C'était à moi de le faire !", glisse Dany Brillant. "Il y a eu cet hommage aux Invalides, par Macron, mais après, pour rendre hommage à l'oeuvre - puisqu'Aznavour c'était quand même le chanteur français le plus connu au monde, plus que Johnny - j'ai eu envie de faire quelque chose à ma modeste mesure".
"C'est mon premier concert, Charles"
"Je pense qu'un cinéaste, il y a toujours un film qui lui a donné envie de faire ce métier, un écrivain, un livre... Moi, ça a été le concert de Charles à l'âge de 11 ans avec ma mère. J'ai été submergé par l'émotion, sans très bien comprendre ce que je voyais parce qu'à 11 ans on ne comprend pas bien la prose d'Aznavour. Mais il a ouvert quelque chose dans mon coeur. Je ne savais pas que je voulais devenir chanteur mais une porte s'est entrouverte. La musique et la poésie sont venues ensuite à l'adolescence."
"Fidèle à ce que je voulais faire"
"Le jeune homme de 20 ans dans les caves de Saint-Germain-des-Prés qui voulait faire cette musique, tout le monde lui disait, c'est pas du rap, c'est pas de l'urbain, ni de la pop, je ne sais pas si tu vas arriver à toucher le grand public. On pensait que c'était plutôt une musique de niche, de cabaret. Finalement, les années ont passé et j'ai réussi à toucher le public." Avec Suzette notamment, en 1991.
"Je me suis basé sur les rythmes de l'après-guerre, latins et de jazz, qui étaient là pour faire oublier la guerre aux gens qui avaient vécu des choses atroces et qui avaient besoin d'évasion. Et moi j'ai eu envie - je ne dis pas qu'on a vécu la guerre dans les années 80 - mais on parlait de choses moroses, comme la crise. Et je me suis dis : la musique a un pouvoir de réveiller, de faire monter l'énergie et danser."
Alors, pour prolonger la fête sachez que maintenant, c'est le début. C'est le début de la tournée et le chanteur vous propose deux rendez-vous dans les Hauts-de-France : Lille le 13 novembre au théâtre Sébastopol et Longuenesse, le 14 janvier à Sceneo, maus aussi trois dates en Belgique les 4, 5 et 6 mars à Bruxelles, Liège et Mons.