Présidentielle : Aubry critiquée pour son manque de soutien à Macron

Martine Aubry, maire de Lille, a appelé à faire barrage au FN sans citer le nom d'Emmanuel Macron. Ça ne plait pas à tout le monde.

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12 mots. Et c'est tout. Trop court. Trop sec pour certains. Dimanche soir, Martine Aubry a utilisé son compte Twitter pour appeler à faire barrage au Front National : "Comme en 2002, tous les républicains doivent faire barrage au Front National". Et pendant 5 jours, le silence... Le nom d'Emmanuel Macron n'a pas pas cité n'a pas été cité par la maire de Lille.


Les critiques n'ont pas manqué depuis ce message. D'abord dans le camp Macron : "Le message aurait pu être plus clair, mais le fait de dire 'j'appelle à faire barrage au Front national' induit forcément qu'elle va voter Emmanuel Macron", affirme Christophe Itier, porte-parole d'En Marche! dans le Nord.

Les critiques les plus vives viennent du PS. Ou plus précisément de cadres du parti qui ont rallié Macron avant même le 1er tour : Valls, Kanner, ou encore Delanoë. "Je dis à Martine Aubry, ce bulletin Macron, il ne sent pas mauvais, il faut le prendre pour battre Mme Le Pen. Il ne sent pas mauvais, je ne me pince pas le nez", a ainsi déclaré Bertrand Delanoë sur RTL ce vendredi. "Martine Aubry a pris le bulletin Chirac et elle a eu raison, moi aussi je l'ai pris", a-t-il dit, faisant ainsi référence au second tour de l'élection présidentielle de 2002 lorsqu'un front républicain s'était constitué pour faire élire Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen après l'élimination de Lionel Jospin.

"Les mots ont leur importance. Il ne suffit pas de dire 'on vote contre' ", a également affirmé Manuel Valls sur BFMTV. ""Elle aurait du mal Martine Aubry à voter pour quelqu'un qui était ministre de François Hollande, qui est un progressiste, certes qui a son parcours, qui s'est affirmé, qui a surpris ?" Le ministre nordiste Patrick Kanner est plus sévère : "Elle n'est pas à la hauteur des enjeux".

Au-dessus de ses forces.


Selon Europe 1 qui cite l'entourage de la maire de Lille, pour Martine Aubry, "appeler à voter Macron est au-dessus de ses forces". Tout le monde se souvient de sa petite phrase lancée fin 2015 : "Macron, ras-le-bol". Elle n'a pas changé d'avis même si un proche rassure : "Bien sûr qu'elle votera pour Emmanuel Macron, mais cela restera dans le secret de l'isoloir".

Avant le 1er tour, Martine Aubry s'est montré aux côté de Benoît Hamon et a critiqué sévèrement Emmanuel Macron : "Ce sont les recettes du passé qui n'ont jamais marché et je trouve qu'il y a une certaine indécence pour celui qui a été ministre de l'Economie (...) de dire "Je demande un peu de responsabilité aux chômeurs, aux retraités et aux salariés" (...). Il ne les connaît pas, il connaît mieux le milieu de la City", a-t-elle notamment déclaré le 3 mars dernier.

La maire de Lille n'a réagi que ce vendredi à toutes les critiques sur son tweet. Le combat contre le Front national "est mon ADN", a mis en avant la maire de Lille sur RTL. "J'ai écrit, dès 1995, ce petit livre pour lutter contre l'extrême droite. En 2002, j'ai été la première à la télévision pour dire qu'il fallait voter pour Jacques Chirac", a ajouté Mme Aubry. Elle a aussi espéré que Marine Le Pen "fera le plus bas score" au second tour de l'élection présidentielle, jugeant qu'avec la candidate du FN à l'Elysée, ce serait "la fin de la République et la fin de l'Europe".

"J'ai fait ce communiqué et j'ai dit comme en 2002, a-t-elle dit sur RTL. Il faut que tous les Républicains fassent barrage au Front national.  Pour moi, je n'ai jamais pensé un seul instant qu'il y ait eu un doute sur le choix de mon bulletin de vote. Ça a été Chirac, ça a été Xavier Bertrand l'année dernière et ce sera bien sûr Macron le 7 mai". Le nom est lâché. De quoi couper court aux critiques ?

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