Michèle Rivasi est venue voir de visu, le camp "modèle" de Grande-Synthe, construit à l'initiative du maire EELV Damien Carême. Un exemple, selon elle, de ce qu'aurait dû faire le gouvernement bien avant de laisser la "jungle" de Calais s'installer et grandir.
Des cabanes en bois, chauffées, des douches, des navettes pour aller au supermarché, une école. Pour Michèle Rivasi, le camp de Grande-Synthe est un modèle à suivre. Selon elle, il faudra d'ailleurs que le gouvernemnt y songe, car malgré le démantelement du camp, elle est persuadée que l'afflux de migrants va continuer. "Il faut arreter de penser que c'est ponctuel " explique t-elle. La candidate est persuadée que, si on ne fait rien, des "jungles" vont se recréer, parce qu'"il y aura toujours des gens qui voudront aller en Angleterre. Elle propose d'ailleurs de renégocier "diplômatiquement" les accords avec les Britanniques.
Elle appelle à accueilir dignement ces populations, car "ça pourrait nous arriver, si on était un pays en guerre, on aimerait être reçu par un pays en paix". Un message humaniste qu'elle déplore de ne pas avoir entendu de la bouche du président de la république, ce qui, selon elle, aurait aider les maires à accepter la situation. Partant du principe, qu'il faut une bonne répartition des migrants pour qu'il y ait une meilleure "acceptabilité sociale".
Cet exemple du camp de Grande-Synthe construit à l'initiative d'un maire EELV, est pour elle un symbole de l'écologie politique, qui "anticipe les problèmes de l'avenir", "c'est la construction de la paix, la prévention des conflits".
Quel impact a eu le démantèlement de la "Jungle" de Calais ?
Le camp de Grande-Synthe, qui n'a pas vocation à durer indéfiniment, a connu une augmentation du nombre de migrants depuis l'annonce du démantellement de la "jungle" de Calais, passant de 700 à 1000 personnes. Il s'agit principalement de femmes et d'enfants et de migrants d'origine kurde, irakienne.