Deux jours avant le dernier match de Ligue 2, la conférence de presse d'Eric Sikora avait des airs de bilan de la saison.
Lens-Auxerre, vingt ans après le sacre du RC Lens en championnat de France. Il y a comme une ironie dans l'air... "C'est peut-être le destin" avance l'entraîneur Eric Sikora à l'avant-veille du dernier match de Ligue 2, au Stade Bollaert.
Un match à la fois sans enjeu sportif, mais avec un immense enjeu symbolique, surtout après la lourde défaite des Sang et Or contre Tours, vendredi dernier.
"Le dernier match à Tours a été très moyen. Ça peut s'expliquer aussi par le fait que la semaine précédente y avait le maintien qui avait été assuré, donc peut-être que dans les têtes on avait été un peu plus tranquilles" croit savoir l'entraîneur. De son côté, Brice Dja Djédjé concède "un peu de laisser-aller depuis qu'on s'est maintenus."
Pas de quoi réconcilier les joueurs et une partie de leurs supporters. Les Red Tigers, une fois le maintien assuré, ont annoncé qu'ils boycotteraient le match de vendredi et surtout la fête qui suivra, pour célébrer les vingt ans du titre. "On peut pas les contredire, ils ont raison" soupire Dja Djédjé.
La conférence de presse, ce mercredi, sonnait déjà un peu comme un bilan. "C'était une saison difficile, éprouvante" a constaté Sikora. "Je crois que ça a été une saison longue pour tout le monde."
Pour lui, aussi. Malmené, l'ancien joueur a pourtant joué les pompiers pendant toute la saison, reprenant le flambeau après un début de championnat calamiteux.
"Le boulot a été fait"
"Quand tu pars avec sept défaites de suite, quand t'arrives avec quarante points aujourd'hui, c'est déjà très bien" estime le technicien, pour qui "le boulot a été fait" et "l'objectif a été atteint". "Le principal, c'était que Lens soit en Ligue 2. Il l'est l'an prochain."
Entre le football d'il y a 20 ans et celui d'aujourd'hui, y a beaucoup de choses qui ont évolué, qui ont changé
Interrogé sur son avenir au sein du club, Eric Sikora ne s'est guère avancé. "Aujourd'hui dans le football, t'es sûr de rien. Quand tu vois qu'Antoine Kombouaré au PSG il était premier, il s'est fait virer..."
"On oubliera jamais ce qui a été fait y a 20 ans" confie le technicien, pour qui comparer les deux époques n'a aucun sens. "Entre le football d'il y a 20 ans et celui d'aujourd'hui, y a beaucoup de choses qui ont évolué, qui ont changé."
"Forcément que ça rappellera des souvenirs aux gens, mais c'est une autre époque et c'est un autre football. Point."