Manuel Valls a présenté vendredi la liste, sans surprise, des nouvelles capitales régionales et le dispositif réaménagé des services de l'Etat, qui dessinent selon lui "la nouvelle France des territoires".
La nouvelle France des territoires avec 13 régions sera effective au 1er janvier 2016. Le gouvernement a confirmé le choix des capitales régionales Rouen, Lille, Dijon. Lyon, Toulouse et Bordeaux ont été confirmées dans leur rôle de capitale des régions nées du redécoupage. Le choix de Strasbourg avait déjà été fixé par la loi.
Des choix contestés en région comme à Amiens, la maire UDI d'Amiens (Somme), Brigitte Fouré, s'est dite "déçue, fâchée et choquée" par les choix du gouvernement.
La liste annoncée vendredi reste toutefois provisoire, les chefs-lieux définitifs devant être fixés "avant le 1er octobre 2016, après avis des conseils régionaux issus du renouvellement de fin 2015", précise le compte-rendu du Conseil.
Six régions qui n'ont pas été modifiées lors du passage 22 à 13 régions en métropole conservent leurs chefs-lieux historiques (Ajaccio, Marseille, Nantes, Orléans, Paris, Rennes).
La réforme va par ailleurs faire "disparaître neuf postes de préfets de région", autant de directeurs généraux d'agence régionales de santé (ARS) "et 63 postes de directeurs régionaux des administrations de l'Etat, ainsi que leurs états-majors".
Les préfets et les départements renforcés
"Dans chaque région fusionnée, il y aura l'an prochain un seul préfet de région, un seul recteur de région académique, un seul directeur général d'agence régionale de santé et un seul directeur régional pour chaque réseau ministériel", résume le compte-rendu du Conseil.Autre maillon fort du dispositif, les départements, dont les services devront "être visibles et identifiés par tous".
Mobilité des fonctionnaires réduite 1 000 agents sur les trois ans
Selon le gouvernement, la nouvelle organisation doit permettre de limiter la mobilité géographique des fonctionnaires territoriaux, qui ne devrait concerner que "de l'ordre de 1.000 agents sur les trois années de mise en oeuvre de la réforme", sur un total de 27.000 agents de l'Etat en fonction dans les régions. 2.000 à 3.000 autres devraient voir leurs fonctions changer, tout en restant dans la même zone, a précisé un responsable du dossier.Le passage de 22 à 13 régions sera effectif le 1er janvier 2016, après les élections régionales des 6 et 13 décembre. "Quels que soient les vainqueurs, tous vont dire que les grandes régions c'est bien, puisqu'ils seront les vainqueurs", a pronostiqué François Hollande.