Jacques Saurel, 84 ans, rescapé du camp de la mort de Bergen Belsen, est devenu un infatigable témoin des horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, car, dit-il, "Parler des morts c'est les faire revivre un peu".
Devant 90 élèves de 3ème au collège Edouard Lucas, à Amiens, il raconte ses souvenirs de l'Enfer, parce que, dit-il "Parler des morts c'est les faire revivre un peu".
Arrêté le 4 février 1944 avec sa famille, parce qu'ils sont juifs, Jacques Saurel va passer trois mois dans le camp de détention de Drancy. Il voit peu à peu disparaître ses proches.
Après Drancy, il est dirigé vers le Nord de l'Allemagne, à Bergen Belsen où croupissent 100 000 déportés. Il est alors âgé de 12 ans. Il est l’un des très très rares enfants ayant survécu à l’horreur des camps de la mort. Ils ont été moins d’une centaine comme lui. Les enfants étaient systématiquement assassinés à leur arrivée dans les camps, mais certains étaient "maintenus" en vie car ils étaient fils ou filles de soldats juifs prisonniers de guerre, et les Nazis voulaient se les garder comme monnaie d’échange éventuelle (pour récupérer leurs propres prisonniers.
Pendant onze mois, il va connaître la faim, la peur, la crasse et l'épouvantable odeur des fours crématoires qui ne s'arrêtent jamais.
Depuis six ans, il parcourt collèges et lycées partout en France pour témoigner de l'indicible.
Un témoignage rare et précieux à découvrir dans le livre de Jacques Saurel "De Drancy à Bergen Belsen", aux éditions le Manuscrit.