Dominique Ancel, ancien peintre en bâtiment aujourd'hui à la retraite, observe une grève de la faim dans sa voiture à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais). Déclaré en invalidité totale en 2008 après un cancer, le Régime social des indépendants (RSI) lui réclame plus de 2400 euros d'arriérés.
ll s'est installé en plein coeur de Saint-Pol-sur-Ternoise dans sa voiture. Depuis lundi matin, Dominique Ancel, ex-peintre en bâtiment aujourd'hui à la retraite, n'a pas ou très peu quitté ces quelques m2 d'habitacle. Sa grève de la faim, c'est son ultime dernier recours selon lui, face à la rigidité du RSI, le régime social des indépendants qui lui réclame encore et encore des arriérés.
Atteint d'un cancer du sang il y a 10 ans, il a été déclaré en invalidité totale suite à la maladie. Il a cessé toute activité fin 2008. Mais en décembre dernier, le RSI lui envoie un avis de recouvrement. "Vous restez redevables de 1 119 euros dont 57 euros de majoration de retard représentant la régularisation 2009 à régler auprès de notre caisse", lui a-t-on indiqué par courrier. En tout ce sont un peu plus 2400 euros qu'on lui réclame. "Je ne leur dois pas car en 2008 j'étais déjà en invalidité totale et définitive", martèle-t-il.
Son combat de principe trouve une résonance à Saint-Pol-sur-Ternoise comme ailleurs, notamment chez les artisans. Et il semble porter ses fruits : après avoir médiatisé sa situation et recontré des élus, Dominique Ancel a reçu ce mercredi matin un appel du RSI qui serait prêt à réexaminer son dossier...