La contestation des élus locaux et régionaux semble avoir porté ses fruits.
La SNCF va-t-elle faire machine arrière, après avoir envisagé de délaisser ses dessertes régionales ? Alors que la contestation ne faiblit pas dans les villes concernées – un rassemblement est prévu à Douai à 14h30 – le géant ferroviaire semble avoir changé d'avis.
Á Valenciennes, à Douai, à Béthune, à Lens, à Hazebrouck, à Dunkerque, à Calais, à Boulogne-sur-Mer, bref, dans les villes moyennes que la SNCF comptait peu à peu délaisser (à partir de 2020) au profit de Lille et Arras, les élus et les usagers étaient vent debout contre la réforme annoncée. Tout comme la Région, qui n'avait pas très envie de se substituer à la SNCF.
Hier encore, la ministre des Transports Elisabeth Borne avait tâclé la SNCF en assurant que le modèle qu'elle défendait était celui "d'un TGV qui dessert les territoires, pas uniquement les métropoles"
"Nouvelles propositions"
En réaction, la SNCF a annoncé vendredi soir dans un communiqué vouloir faire de "nouvelles propositions." Elle y constate qu'"en réponse à la démarche très large de concertation lancée depuis le mois de janvier auprès de tous les élus, les seules expressions publiques entendues ont été critiques de cette recomposition.""La SNCF, entreprise publique de service public, ne peut porter seule un projet qui ne fasse pas l’objet d’un large consensus et qui ne recueille pas le soutien des principaux élus régionaux."
"Les équipes de la SNCF feront donc dans les prochains jours des propositions d’évolution de l’offre grande vitesse pour les Hauts-de-France permettant d’améliorer la qualité de service."