À Amiens, après un an en éco-pâturage, bilan concluant pour les chèvres de la Citadelle

Voilà sept mois que trois chèvres, Caramel, Rond-ballon et Manon, broutent la verdure du campus universitaire de la Citadelle d'Amiens. Alors que l'hiver arrive, c'est l'heure pour elles de rentrer au zoo. Après une première année concluante, la ville veut développer l'éco-pâturage.

Elles ont fait le bonheur des étudiants amiénois de la Citadelle pendant sept mois. Trois chèvres, arrivées du zoo en avril, ont passé sept mois dans les pentes abruptes du campus universitaire pour y brouter l'herbe et les feuillages d'arbustes. Durant presque un an, les pensionnaires en éco-pâturage ont entretenu 2 700 m² d'espaces verts. Cette méthode douce a conquis la métropole d'Amiens qui compte renouveler l'expérience. 

Depuis leur départ au début du mois de novembre, d'autres chèvres et moutons sont venus les remplacer sur le campus. Cette fois, c'est une entreprise lilloise qui s'occupe de l'éco-pâturage. 

"Elles sont habituées aux enclos, c'était la découverte"

"Les chèvres n'ont pas l’habitude d’être dans ce type de milieu. Elles sont habituées aux enclos, au terrain plat, au sable. Là, c’était la découverte", explique Olivier Canat, technicien chargé de l'éco-pâturage dans la métropole et ancien chef animalier du zoo. Loin de leur enclos, les chèvres ont pu découvrir les talus escarpés de la faculté et goûter au plaisir des chardons et des orties. 

Pour la ville d'Amiens, c'est l'occasion de mettre les tondeuses et les débrousailleuses de côté pour passer à une pratique plus douce et écoresponsable, et qui ne met pas en danger les techniciens. "Les pentes sont importantes donc pour faucher il faut faire appel à une entreprise et c’est souvent dangereux. Il y a un intérêt de protection des agents de la métropole."

Des chèvres pour remplacer les tondeuses

Écologique mais aussi économique, le pâturage urbain pourrait bien gagner du terrain. Pour la ville, l'objectif est de ne plus faire appel aux entreprises spécialisées qui facturent en moyenne 20 000 euros les trois mois de service. "Il faudrait mettre 7 à 10 chèvres à un moment donné et les changer d’endroit. Car la métropole a énormément de terrains à entretenir. Pour l'instant, le zoo a 5 chèvres disponibles mais il compte collaborer avec nous en nous prêtant d'autres chèvres mais aussi des moutons", poursuit Olivier Canat.

Une quarantaine de sites sont à l'étude pour accueillir ces ruminants. Parmi eux, le parc de la Hotoie ou l'espace du marais des trois vaches, au sud-est de la ville. 

Agées de 8 à 13 ans, les trois chèvres-étudiantes n'ont pas pu passer l'hiver dehors mais devraient repartir "en vacances" d'ici le mois de mars 2022. 

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