À Amiens, la manifestation contre la loi "sécurité globale" rassemble plus de 700 personnes

La "marche des libertés" contre la loi "sécurité globale" a réuni plus de 700 personnes ce samedi 28 novembre. Partie de la place de la Maison de la Culture et de Gambetta, le cortège a déambulé pacifiquement le long des boulevards entourant le centre-ville.

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Comme dans près de 70 villes françaises, Amiens accueille ce 28 novembre une "marche des libertés", soit un rassemblement contre la proposition de loi dite "sécurité globale". Vers 14h30, plus de 700 personnes se sont réunies sur la place Gambetta et l'esplanade de la Maison de la culture (ou "Macu"). Le cortège s'est ensuite regroupé pour marcher sur les boulevards encadrant le centre-ville.

Le rendez-vous était donné devant la "Macu" vers 14 heures, suite à l'interdiction préfectorale de se réunir dans le centre-ville. Malgré cette mesure, annoncée la veille au soir, plusieurs centaines de manifestants, conscients ou non du changement de programme, se sont tout de même retrouvés place Gambetta, lieu où devait initialement se tenir la protestation.
 


​​​​​​​Sur les pancartes, les slogans "tabassez vous êtes floutés", "floutage de gueule" ou encore "floutez, il n'y a rien à voir" sont autant de références à l'article 24, sans doute le plus controversé du projet de loi, qui vise à restreindre l'enregistrement vidéo des opérations de police.

Changement de dernière minute

En raison de la modification tardive du lieu du rendez-vous amiénois, les syndicats craignent que des manifestants ne se retrouvent en "zone interdite". La manifestation s'est déroulée sans encombre, sous l'oeil d'un dispositif policier resté discret.

Le syndicat CGT, qui appelait à manifester, regrette ce changement de programme de dernière minute. "On a été avertis hier soir vers 20 heures que c'était la Macu ou rien, déplore Kévin Crépin, le secrétaire départemental de la CGT de la Somme. La préfecture évoque des raisons sanitaires, mais on ne comprend pas pourquoi il y aurait plus de risques place Gambetta que devant la Macu." La décision préfectorale a probablement été motivée par l'affluence que pourrait générer la réouverture des commerces ce samedi.

Le responsable ne comprend pas l'intervention de la préfecture : le manifestation prévue à Paris, d'abord interdite par le préfet de police, pourra finalement se tenir suite à une décision du tribunal administratif intervenue ce 27 novembre.
 
La proposition de loi "sécurité globale" et son article 24, le plus contesté, qui prévoit de restreindre l'enregistrement vidéo des policiers, est dénoncée par ses détracteurs comme une loi "liberticide", notamment dans les milieux journalistiques. Le texte a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale ce 24 novembre.
 
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