Jeudi 2 mars, l'Université de Picardie Jules Verne a organisé une distribution gratuite de produits d'hygiène. L'opération a réuni plus de 1200 étudiants sur la journée. Une réussite pour l'établissement qui veut lutter contre la précarité étudiante.
De la mousse à raser, du shampoing, des tampons, du déodorant… 1250 étudiants ont répondu présents à la distribution gratuite de produits d'hygiène à La Citadelle, à Amiens, sur la journée du jeudi 2 mars. Une distribution organisée par l'Université de Picardie Jules Verne (UPJV), pour venir en aide aux étudiants, premières victimes de l'inflation.
"Cela fait du bien de voir que nous sommes aidés et écoutés"
Sur présentation de leur carte universitaire, les étudiants ont eu à leur disposition un large choix de produits d’hygiène. Avec une précarité de plus en plus grandissante chez les étudiants, l'université a la volonté d'aider les étudiants pour qu'ils puissent réussir au maximum leurs études.
"Les difficultés financières et matérielles que les étudiants rencontrent actuellement peuvent faire obstacle au sentiment de bien-être et de sérénité qui est nécessaire à la réussite de leurs études", explique Virginie Le Men, vice-présidente à la vie étudiante.
"Aujourd'hui, nous avons encore plus d'étudiants qui connaissent des difficultés alimentaires, pour se loger… Pour ceux qui étaient déjà fragiles, la situation empire.
Virginie Le Men, vice-présidente à la vie étudianteà France 3 Hauts-de-France
Cette action est donc une vraie aubaine pour eux. "Avec cette période compliquée, cela fait du bien de voir que nous sommes aidés et écoutés", explique un étudiant. Une autre ajoute : "C'est un soulagement."
Une précarité qui augmente
"Cela fait trois ans que je travaille pour l'université et la précarité chez les étudiants est grandissante d'années en années", assure Solenne Devaux, conseillère en économie sociale et familiale. Avec la crise sanitaire et l'inflation, la situation des étudiants est préoccupante. Deux étudiants sur trois seraient en situation d’extrême précarité, avec un reste à vivre de moins de 50 euros par mois une fois les factures acquittées.
"Aujourd'hui, nous avons plus d'étudiants qui connaissent des difficultés alimentaires et pour se loger. Mais aussi pour ceux qui étaient déjà fragiles, la situation empire", témoigne Virginie Le Men.
L'UPJV avait aidé, l'an passé, près de 1 600 étudiants avec une enveloppe de 350 000 à 400 000 euros consacrée à l'aide contre la précarité. Aujourd'hui, l'établissement planche à reproduire cette action, à Amiens, d'ici au mois de mai.
Avec Dominique Patinec / FTV