Ce mardi 26 janvier, l'ONG Greenpeace a dévoilé sur le parvis de l'Assemblée nationale le résultat de sa première édition des "boulets du climat". Initié début décembre sur internet, le scrutin entendait épingler quelques personnalités politiques choisies pour leur inaction climatique.
C'est une récompense dont l'ancienne députée de la Somme devenue ministre de la Transition écologique se serait bien passée : ce mardi 26 janvier, Barbara Pompili a été élue "Boulet du climat" par l'ONG Greenpeace au terme d'un scrutin réunissant quelque 30 000 votants. En compétition contre quatre candidats dans la catégorie ministre, elle a remporté 49 % des votes du public, loin de son dauphin, Bruno Le Maire (25 %).
Après 2 mois de campagne et 30 000 votes du public, le Prix des #BouletsDuClimat est remis à :
— Greenpeace France (@greenpeacefr) January 26, 2021
?Catégorie ministre : B. Pompili
? Catégorie député : M. Laqhila
? Le Prix spécial du jury : Emmanuel Macron
Félicitations à eux qui voient enfin leur action anti-climat récompensée pic.twitter.com/84CPl9XH9y
Les néonicotinoïdes en question
L'ancienne élue Europe Écologie-Les Verts est pointée par l'organisation pour son rétropédalage dans la gestion des néonicotinoïdes qui lui vaut le sobriquet peu élogieux de "tueuse d'abeille" sur le site de la compétition. Après avoir porté, lorsqu'elle était députée, le combat pour l'interdiction de ces insecticides dont la virulence fait débat, elle a fait voter en 2020 une dérogation permettant leur réintroduction dans la culture betteravière.
Un retour en arrière consenti sous la pression des producteurs de betterave, dont les cultures ont particulièrement souffert de la jaunisse en 2020. Les agriculteurs déploraient alors une prolifération des pucerons verts, vecteurs de transmission du virus, et avaient manifesté auprès du ministère de l'Agriculture leur souhait de recourir à nouveau aux néonicotinoïdes plutôt que d'autres insecticides, jugés moins efficaces par la profession.
Mention spéciale pour Emmanuel Macron
Pour cette première édition des "Boulets du climat", l'organisation de protection de l'environnement avait réparti dix candidats en deux catégories : ministre et député. Si l'ancienne élue samarienne a surclassé ses quatres concurrents, dont le ministre délégué chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari, les résultats chez les députés sont plus serrés. C'est finalement Mohamed Laqhila, surnommé "le VRP de l'huile de palme" qui l'emporte de justesse (26 %) devant François de Rugy (25 %). À noter le prix spécial du jury décerné à Emmanuel Macron "pour l'ensemble de son œuvre".