Raphaël Glucksmann, candidat du Parti socialiste et de Place Publique a passé sa journée en Picardie. Il s'est rendu, lui aussi, à l’usine Metex puis en meeting à Camon, près d'Amiens, au lendemain d'une visite similaire de sa concurrente insoumise Manon Aubry.
La troisième personnalité politique dans les intentions de vote pour les élections européenne, Raphaël Glucksmann, s'est rendu dans la Somme ce mardi 14 mai. Il a joué la carte sociale auprès des salariés de l'usine du biochimiste Metex, en redressement judiciaire. Il est allé ensuite à Camon pour livrer un meeting face à 300 personnes.
Défendre un "protectionnisme écologique européen"
Raphaël Glucksmann, casque vissé sur la tête, s'est rendu à la rencontre des salariés de l'usine Metex. Cette usine est la seule en Europe à produire de la lysine, un acide aminé, confrontée à l'envol des prix des matières premières, notamment du sucre et de la concurrence chinoise. Mais les 300 salariés attendent toujours l'offre d'un repreneur.
Dans ce contexte, Raphaël Glucksmann est venu défendre un "protectionnisme écologique européen" et veut rompre avec le "libre échange" et "changer nos politiques commerciales et industrielles".
Après un début de campagne axée sur la défense européenne et l'Ukraine, puis une séquence sur l'écologie, Raphaël Glucksmann veut donner des gages sur la question sociale à gauche avec ce déplacement à l'usine Metex.
14 % des intentions de vote
La tête de liste des socialistes est ensuite allé en meeting à Camon près d'Amiens, ville natale d'Emmanuel Macron. Raphaël Glucksmann, crédité à 14 % des intentions de vote, talonne la candidate de la majorité, Valérie Hayer. Les principaux axes de sa prise de parole visent l'ensemble de la gauche, les écologistes et les déçus du macronisme.
Le socialiste arrive juste après le passage de Manon Aubry. La candidate de la France insoumise était accompagnée ce 14 mai 2024 par le députe de la circonscription, François Ruffin. Il avait reproché à Raphaël Glucksmann en janvier 2024 d'être hors sol et déconnecté.
On se souvient qu'en 2019, Raphaël Glucksmann regrettait que sa classe sociale "se sente plus chez soi à New York ou à Berlin, a priori, culturellement, qu'en Picardie". "J'y vais tout le temps en Picardie", s'est défendu l'eurodéputé devant la presse. "Depuis le début de cette campagne, je passe ma vie dans les usines, celles qui sont en grande difficulté, et celle qui innovent et vont bien", a-t-il rappelé.
Avec Haron Tanzit / FTV