Le prix de l'énergie s'est envolé en ce début d'année 2022. Les factures de chauffage avaient presque doublé pour certains résidents d'HLM, exclus du gel des prix car sous chauffage collectif. Le gouvernement a finalement corrigé ce "trou dans la raquette".
Sa note de chauffage allait presque doubler, passant de 46 à 81 euros par mois. Pour Frédéric, résident d'un HLM du quartier Saint-Leu, à Amiens, "ça allait piquer". "J'avais déjà fait le calcul et cette augmentation représentait la moitié de mon budget de courses alimentaire mensuel". Il aurait alors dû réduire ce budget "déjà serré", et se nourrir avec la très modique somme de 40 euros par mois, soit 1,30€ par jour. "Ça aurait été de la survie".
Entre la hausse du prix de l'essence, de la nourriture, du gaz et de l'électricité, on fait comment ?
Frédéric, résident d'un HLM à Amiens
Lorsqu'il avait reçu la lettre de son bailleur social, la SIP (société immobilière de Picardie), lui annonçant l'augmentation du montant de ses provisions mensuelles en chauffage collectif, Frédéric avait, dans un geste de ras le bol, envoyé un mail au gouvernement. "Entre la hausse du prix de l'essence, de la nourriture, du gaz et de l'électricité, on fait comment ?", demandait-il.
Augmentation suspendue
C'est donc, extrêmement soulagé qu'il a découvert un SMS reçu par la SIP, ce jeudi 17 février : "suite à l'annonce gouvernementale d'hier soir, nous vous demandons de ne pas tenir compte du courrier annonçant une hausse".
La SIP confirme : ce SMS sera doublé d'un courrier écrit très prochainement. "Nous avions été contraints, la mort dans l’âme, en janvier, de décider d’une augmentation". Augmentation finalement gelée, ce mercredi soir, par le gouvernement, pour les résidents de copropriétés et locataires de HLM, jusque-là écartés du gel provisoire sur les prix du gaz et l'électricité instauré jusqu'en juin. Une situation jusqu'ici "inégalitaire" pour 4 à 5 millions de Français, maintenant résolue.
Jusqu'à fin juin
Ce bouclier tarifaire consiste en un gel des prix du gaz à leur niveau d'octobre 2021 jusqu'à fin juin 2022, et une augmentation des prix de l'électricité limitée à 4%.
Le bailleur social du quartier Saint-Leu, à Amiens, est maintenant dans l'attente des modalités de ce gel, "c'est bien pour cela que l'on parle d'une suspension de l'augmentation" et non d'une annulation.