Mercredi 6 mai, l’Amiens SC a organisé un facebook live avec des invités renommés. Parmi eux, Antoine Kombouaré, Alain Roche, Pierre Ménes et même Laurent Blanc ont apporté leur soutien au club, rétrogradé en Ligue 2.
Mercredi 6 mai, le club a d’ailleurs organisé un Facebook live avec des invités renommés comme le consultant sportif Pierre Ménès, l’ancien entraîneur du PSG Laurent Blanc, l’ex-joueur international Alain Roche ou encore Antoine Kombouaré, ancien joueur professionnel dont le fils est salarié du club.
Un championnat à 22 clubs ?
Interviewés les uns après les autres, tous dénoncent l’injustice dont est victime l’Amiens SC, relégué en Ligue 2 à dix journées de la fin du championnat et seulement 4 points de retard sur Nîmes. "Je compatis à la colère et à la tristesse des Amiénois mais je ne vois pas bien comment la Fédération peut faire autrement, à moins de décréter que la saison prochaine se fera à 22 clubs. Après tout, on est dans une situation exceptionnelle. Comme on est débarrassé de cette coupe de la Ligue, on aurait pu ajouter 4 matches. C’était peut être la solution la plus humaine" a regretté Pierre Ménès.De son côté, Laurent Blanc a aussi défendu cette idée d’un championnat à 22 clubs : "Il aurait été possible de prendre des mesures exceptionnelles avec du recul. Je pense que chacun a regardé sa situation et a essayé de sauver son club. Ce qu’il fallait faire pour avoir plus d’humanité, c’est de dire qu’on ne fait pas de descente et l’année prochaine on joue à 22. Mais nous n’aurions pas cette discussion si cette décision avait été prise".
La solidarité ça existe dans la société française et ça devrait exister aussi au niveau du foot
Egalement présents lors du Facebook live, Bernard Joannin, président du club et Louis Mulazzi, vice-président, ont réaffirmé leur volonté de se battre, jusqu’à faire un recours en justice. "On ne lâchera rien, a déclaré Louis Mulazzi, amer. C’est une injustice, la règle d’équité sportive n’a pas été respectée et nous non plus. La solidarité ça existe dans la société française et ça devrait exister aussi au niveau du foot".
Ces propos ont été validés par Antoine Kombouaré, ancien joueur et entraîneur français, qui mesure les conséquences de cette relégation pour le club. "Je suis venu apporter ma contribution. C’est un cataclysme sur le plan social car des emplois vont tomber, mais aussi sur le plan financier. Quand tu descends en Ligue 2, tu ne sais pas quand tu remontes. Ce qu’Amiens est en train de vivre : 4 points, c’est atroce. Même à mon pire ennemi je ne lui souhaiterais pas".
Un mouvement sportif national ?
Pour sortir de cette impasse, Laurent Blanc estime que seul un mouvement sportif national peut faire bouger les choses. "Je pense qu’il faut être pragmatique. La décision prise par l’exécutif est hâtive mais elle est prise et elle ne changera pas. Il n’y a qu’un mouvement qui peut éventuellement faire avancer les choses, avec des entraîneurs et des présidents de club qui se disent d’accord pour jouer à 22 l’année prochaine. Il faut faire en sorte qu’on fasse une petite preuve d’humanité. Le classement est établi, les gens qui vont jouer la coupe d’Europe sont établis c’est comme ça. Par contre, prenons une décision pour ne pas pénaliser les gens qui n’ont pas pu défendre leurs chances de rester en première division ou en deuxième division. Si tu prends une décision de rester à 22 ça t’amène de l’humanité et de la justesse. S’il peut y avoir un mouvement qui obtient des résultats, c’est le mouvement sportif. Il faut y aller à fond".Aux côtés du club, Amiens Métropole a également fait savoir qu’elle saisirait la justice. Des élus de la ville et des supporters ont d’ores et déjà fait parvenir des courriers à la ministre des Sports, Roxanne Maracineanu, pour protester contre la décision de la Ligue de Football Professionnelle (LFP). L’Amiens SC a par ailleurs demandé la mise en place d’un championnat à 22 clubs à la LFP, par le biais d’une pétition qui recueille près de 11 000 signatures.