Solidarité : une épicerie collaborative sans condition de ressources en test à Amiens

Une épicerie collaborative va ouvrir à Amiens dans le quartier Elbeuf-Lescouvé, pour aider les familles face à l'inflation. On peut y acheter des fruits et des légumes à bas prix, sans condition de revenus. Elle est en phase de test depuis septembre 2023.

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Patati Patate là, c'est le nom de cette épicerie collaborative en rodage en ce mois de septembre 2023, dans le quartier Elbeuf-Lescouvé d'Amiens. Sa particularité ? Elle sera accessible aux habitants, sans condition de ressources.

Cette épicerie en plein cœur du quartier, les habitants l'attendaient avec impatience. Frappés de plein fouet par l'inflation, ils peuvent trouver ici la salade à 50 centimes, beaucoup moins chère qu'en supermarché, ou des légumes à 1 euro le kilo seulement.

Les bénéficiaires sont ravis : "Au centre social, heureusement qu'ils sont là ; sans eux, on serait perdus ! Les légumes de supermarché, c'est beaucoup plus cher. Parfois, on a du mal à joindre les deux bouts !" Et sa voisine d'ajouter : "La fin du mois est un peu dure, alors on vient chercher ce dont on a besoin."

"On accueille tout le monde, même ceux qui ont un salaire"

Ils sont plus d'une cinquantaine à venir faire leurs emplettes sous la tente de l'épicerie. L'adhésion annuelle est fixée à trois euros. Chaque bénéficiaire doit accepter de venir donner un coup de main de temps en temps.

C’est le cas d'Audrey, bénévole : "On accueille tout le monde, même ceux qui ont un petit revenu ou un salaire. Parfois, on a un salaire et on n'arrive pas à finir le mois. On ne demande aucun justificatif."

Les légumes sont achetés à un maraîcher local et l'épicerie réfléchit à développer son offre, comme l'explique Mélisa Bronchard, la directrice adjointe du centre social : "On est en lien avec la Banque alimentaire pour récupérer des produits secs et des produits d'hygiène et on attend aussi l'agrément de la Préfecture."

"Les familles se plaignaient de l'augmentation des prix, surtout pour les produits d'hygiène qui coûtent très cher ! On fait en fonction de leurs besoins et de nos moyens aussi, parce qu'on n'a pas de locaux adaptés pour le moment."

Le centre social cherche des fonds pour ouvrir l'épicerie jusqu'à deux fois par mois, sans doute à partir d'octobre. Elle espère aider plus de 100 familles dans le quartier.

Avec Christelle Juteau-Lermechin / FTV

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