Derrière le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie est la deuxième région colombophile de France. Samedi 7 septembre, l’association du Pigeon Royal, à Roye, organise le Championnat de France des régions. 217 pigeons sont en compétition dans une course de près de 250 kilomètres.
Samedi 7 septembre se tient à Roye, dans la Somme, le Championnat de France des régions de colombophilie. Plus de 200 pigeons ont été lâchés en début de journée à Blois, dans le Loir-et-Cher. Ils doivent parcourir près de 250 kilomètres pour rentrer chez eux. Hervé Velut, président du Colombier du pigeon royal, l’association de colombophiles de Roye, nous parle de ce loisir.
En quoi consiste la compétition ?
"A 9h55, 217 pigeons ont été lâchés à Blois. Ils vont voler pour rentrer chez eux, à Roye, où ils sont arrivés bébés début avril. Le premier pigeon arrivé l’emporte, et avec lui son propriétaire. Au niveau des régions, chacune des 21 régions colombophiles a pu aligner 12 pigeons dans la course, la première qui rentre trois pigeons est sacrée championne.
Si tout se passe bien, les premiers pigeons devraient arriver vers 13h30, 14h. Un pigeon peut voler jusqu’à 110 km/h s’il prend un vent de sud, mais là c’est quasiment un vent de bec, ils ne devraient pas voler à plus de 70 ou 75 km/h."
Comment prépare-t-on un pigeon ?
"Au début on leur fait reconnaître les lieux. Ce sont d’abord des vols de 5, 10, puis 15 kilomètres, et ainsi de suite. On a fini les entraînements à 150 kilomètres, le 27 août. Les 217 pigeons sont tous rentrés. Au départ nous en avions 242. Généralement, au moment de la grande finale, il reste en principe 60 voire 70% des pigeons. Là nous en avons encore 90%. La course finale est plus dure car elle est plus longue, certains pigeons ne tiennent pas la distance. Et tout pigeon voyageur n’est en fin de compte pas forcément voyageur. Pour que la course finale soit réussie, il faut qu’on ait à la fin 55% des pigeons dans les colombiers. En plus de l’entraînement, il y a la lignée qui est importante, comme pour les chevaux de course. C’est le même principe, il y a une part de génétique."
Où en est la colombophilie en France aujourd’hui ?
"C’est une discipline reconnue. Nous avons 500 licenciés à Roye. Mais petit à petit notre passion est vieillissante. Les jeunes aujourd’hui ont beaucoup de choses que nous n’avions pas, et notamment Internet. A l’époque, nous n’avions pratiquement que les pigeons pour nous occuper le week-end, c’est un peu comme pour la chasse et la pêche."