La commune d'Hébécourt, près d'Amiens, a été la cible d'une distribution de tracts antisémites, racistes et anti-LGBT. Les documents ont été retrouvés dans les boites aux lettres de la population lundi 12 juin. Les riverains restent choqués.
"Je prenais mon courrier comme tous les jours et il y avait une enveloppe blanche avec un tract des propos antisémites, racistes et homophobes." Dans le village de Hébécourt, dans la Somme, les habitants ne s'attendaient pas à recevoir ce genre de courrier dans leur boîte aux lettres.
Un tract décrit des tendances haineuses comportant des symboles nazis et destiné à "l'homme blanc". Il invite à rejoindre le mouvement, sans nom. Cette feuille de papier, aux messages violents, a choqué les habitants de la commune de 550 âmes. Des faits similaires se sont déroulés dans le Jura, le Finistère et en Seine-Maritime.
"Un courrier d'un autre temps"
Dans les rues, les habitants rencontrés restent sidérés de recevoir cette propagande antisémite, raciste et anti-LGBT. "C'est totalement choquant. Un courrier d'un autre temps. Jamais on s'attend à recevoir ce type de courrier en 2023", raconte abasourdie une riveraine. Un autre ajoute : "Cela m'attriste que dans ma commune, on puisse recevoir des documents avec des propos de ce type."
Alertée par une partie des habitants, la municipalité a été mise au courant rapidement du sujet. Beaucoup de questionnements restent en suspens autour de cette action. "La population ne comprend pas pourquoi Hébécourt a été ciblée. Nous avons pris notre responsabilité et on a fait ce qu'il fallait", explique Philippe Théo, adjoint à la mairie.
Les habitants ont été choqués et la mairie a reçu très rapidement des messages très inquiets.
Philippe Théo, adjoint au maire à Hébécourt, dans la Sommeà France 3 Picardie
Pour le moment, une plainte a été déposée par la mairie auprès des forces de l'ordre. Une enquête est réalisée par la gendarmerie de Saint-Sauflieu sur tout le village. Six gendarmes ont écumé le village mardi 13 juin et ont recueilli des témoignages de personnes qui auraient vu la personne.
"Elle se serait déplacée avec un masque et des gants de façon à ne pas laisser de traces", ponctue l'adjoint au maire. Selon la gendarmerie, cette campagne illégale pourrait être pilotée de l'étranger par un nationaliste d'utradroite recherché par Interpol.