Habitué aux reprises dans les bals et les festivals vintage, le groupe Monokini est passé à la composition. Un 1er single sorti le 22 septembre, un album en novembre et un spectacle musical très 60's : Monokini, c'est la légèreté des mélodies des années 60 et des textes aux thèmes très modernes.
Message actuel, musique rétro. C'est l'enjoué cocktail concocté par Monokini. François Hardy, Dick Rivers ou les Chaussettes noires s'invitent sur scène, ressuscitant les 60's, années tendres et vibrantes. Tout est parti d'une blague entre Guillaume et Benjamin en 2014. Ces deux musiciens professionnels se sont rencontrés sur la tournée d'Alex Beaupain Pour se détendre à la fin de leurs concerts, ils écoutaient des vieux tubes des années 60.
Des reprises puis des compositions originales
"C'est une musique extrêmement fraîche, très directe, s'enthousiasme Guillaume Zeller, clavier et chant. Les chanteurs et les musiciens n'avaient pas forcément beaucoup de temps pour enregistrer. On mettait un micro, on disait 'toi tu veux chanter ? Allez, chante' et les mecs, ils ont joué et c'est sorti."
"À cette époque, il y avait beaucoup de reprises de morceaux anglais ou américains. Les Français reprenaient les morceaux et ils essayaient de faire une version française mais le plus vite possible pour être le premier à passer à la radio, confirme Benjamin Vairon, batterie et chant. Donc, les textes, ils les écrivaient hyper hyper vite et ça sortait comme ça sortait. Et il y avait un côté très naïf et très touchant je trouve."
L'idée jaillit alors de s'emparer de ces mélodies. Monokini est né. "Le bassiste, le guitariste et la chanteuse sont arrivés après. On se connaît pour s'être croisés sur des tournées", explique Benjamin Vairon. De bals en festivals vintage, Monokini va alors se spécialiser dans les reprises de tubes des 60's "surtout sur Paris. Mais on ne jouait pas beaucoup parce que c'était un peu notre groupe de récréation. C'est un groupe un peu éparpillé entre Amiens, Paris et Nantes ! raconte Benjamin Vairon. Et à la fin de l'année dernière, on a décidé d'aller plus loin et de faire nos propres compositions. On s'y est mis en octobre 2020."
Enregistrement à distance
En plein deuxième confinement, chacun enregistre à distance sa partie dans son propre studio. "Après, on a regroupé toutes les pistes et on les a faites mixer par un mixeur professionnel", précise Benjamin Vairon. Le 22 septembre sort le premeir single Quand c'est non, c'est non qui parle de harcèlement. Car Monokini, ce n'est pas que la légèreté de la musique des années 60. C'est aussi des textes engagés et des thèmes très ancrés dans notre époque.
Dans la foulée, sort le clip tourné également pendant le deuxième confinement fin 2020. "On a fait avec qui on avait sous la main ! s'amuse Benjamin. Mes enfants et leurs copains !!!"
Une fois le premier EP de six morceaux enregistré, et toujours confinés, Benjamin et sa femme se sont attelés à en faire un spectacle musical, Lucille et les sixties. "Il y a des reprises mais aussi nos compositions, détaille Benjamin Vairon. Les chansons racontent l'histoire de Lucille pendant les années 60."
Résidence et création à Abbeville
Lucille et les années 60 a été joué pour la première fois mi-septembre à l'espace Saint-André d'Abbeville après une résidence où "chaque membre du groupe a pu s'approprier le spectacle, termine Benjamin Viaron. On a également pu régler les détails techniques avec un ingénieur du son et un éclairagiste." Et sur scène, Brunehilde, chanteuse de Monokini, emporte le public par la justesse de sa voix et son énergie : "il y avait une espèce d'effervescence assez fun à cette époque. Et quand je suis sur scène, c'est comme si j'arrivais à me reconnecter à ça et à me dire "mais ouais !! Yeah ! Ooouuhh !", rit-elle
L'EP de six titres Merci bisous, autoproduit par le groupe, sortira sur toutes les plateformes musicales le 26 novembre. Monokini a déjà commencé à composer un album complet, plus étoffé avec une douzaine de nouveaux titres et espère pouvoir jouer Lucille et les années 60 dans le plus de salles possibles.