Début décembre, les syndicats de l'usine Nutrimaine de Faverollles annonçaient un projet de fermeture du site, qui produit notamment le chocolat en poudre Banania. A l'approche des vacances de Noël, les salariés sont toujours dans l'incertitude quant à l'avenir de la production.
D’après la direction, qui parle d'un "projet de réorganisation", aucune décision n’est encore arrêtée. Mais pour les salariés du site de production Nutrimaine de Faverolles, dans la Somme, l’avenir du site est en suspens. Début décembre, les syndicats de l’usine assuraient que l’activité serait délocalisée en Allemagne. Depuis, les quarante salariés continuent à produire des poudres et granulés cacaotés pour les marques Banania et Benco, dans l'attente d'une possible fermeture.
« Avant les congés de Noël, les salariés sont un peu dans l’inquiétude de ce qu’il va se passer, souligne Franck Bizet, délégué syndical CGT et conducteur process pour Nutrimaine. Est-ce que les palettes vont partir ? Est-ce que, quand on va revenir au mois de janvier, il n’y aura plus de palettes ? Est-ce qu’on va continuer à produire ? Il y a une grosse inquiétude à la reprise. »
Les négociations se poursuivent avec la direction, alors qu’une réunion prévue cette semaine a finalement été annulée. Les syndicats réclament à présent une contre-expertise sur l’état général de l’usine. Ils en contestent la vétusté, motif avancé par l’entreprise. « La direction nous a remis le rapport final de son expert, expose Franck Bizet. On l’a analysé, regardé. A part quelques photos, il n’y a aucun chiffrage qui dise que l’usine est vétuste, soi-disant à 80%. »
Rencontre avec les représentants du personnel de l’entreprise Banania - Nutrimaine à Faverolles menacée d’une délocalisation en Allemagne. La direction refuse de me rencontrer ! pic.twitter.com/YoeKL4QCwi
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 4 décembre 2018
L’opposition à la fermeture du site a reçu le soutien d’élus et de la sous-préfecture, comme le président de région Xavier Bertrand, allé à la rencontre des élus syndicaux sur place. Une pétition, lancée en ligne, a quant à elle reçu plus de 1.000 signatures. Le site de Faverolles, construit en 1972, connaît une baisse de l’activité depuis une dizaine d’années, qui serait liée à une chute de la consommation française de chocolat en poudre. Il pourrait fermer en mars prochain.