Dans le cadre de la 6e édition du Beach Art Festival, les participants ont trois heures à marée basse pour laisser parler leur créativité à l'aide de bâtons et de râteaux. Ces œuvres éphémères sont ensuite jugées par un jury avant que la mer ne les efface.
À Fort-Mahon dans la Somme, la mer à peine éloignée, les artistes amateurs du jour s'affairent bâtons et râteaux à la main. Chaque famille dispose de sa propre toile de sable afin de réaliser le dessin et certains ne sont pas à leur premier coup d'essai.
"On a préparé le dessin à l'avance. On sait que l'on a des parcelles de 20 mètres, donc j'ai fait un quadrillage de 20 cm sur 20 cm et il n'y a plus qu'à le transposer sur la plage", explique Samuel, l'un des participants de cette 6e édition du Beach Art festival.
Pour leur première participation, leurs voisins d'à côté misent eux sur l'organisation. Nicolas, le papa, joue les chefs de chantier. "On va essayer de se fier au dessin, on a nos repères, montre-t-il. On espère qu'à la fin cela ressemblera à une raie manta."
Les participants n'ont que trois heures pour réaliser leur œuvre. À chacun sa technique : "on essaye d'écraser le sable pour qu'il redevienne blanc, comme ça on verra la différence de couleur, bien gratté et pas gratté", explique Thierry.
"Souvent on se met vite d'accord"
Toutes filmées par drone, les fresques géantes sont soumises ensuite à la critique d'un jury éclectique. "Il est composé de différents milieux : on a la Marine nationale par exemple ou des artistes. Chacun donne son avis, parle avec sa sensibilité, mais souvent, on se met vite d'accord", affirme Céline Leclercq, directrice de l'office de tourisme de Fort-Mahon.
À la marée montante, les toiles s'effacent. Mais le festival n'est pas terminé, dimanche 12 septembre, ce sont les artistes solos qui laissent libre cours à leur imagination.