La "marche nationale" du 5 mai à Paris, "pour dire stop à Macron et à sa politique", partira de la place de l'Opéra à 14h pour rejoindre la place de la Bastille, a indiqué lundi Manuel Bompard, coordinateur des campagnes de La France insoumise.
LFI table sur "plusieurs dizaines de milliers de personnes" pour cette manifestation, qui avait été proposée par François Ruffin, a ajouté M. Bompard lors d'une conférence de presse à Paris.
Selon lui, "les groupes d'action de La France insoumise se mobilisent pour organiser des déplacements" (cars, trains, covoiturages) le 5 mai. Ces groupes d'action ont reçu "1,5 million de tracts, 50.000 affiches et 100.000 autocollants imprimés pour faire de cette initiative un succès".
"On ne veut pas laisser les cheminots, qui sont en première ligne dans la bataille sociale ces derniers mois, tout seuls", a-t-il expliqué. Il faut "faire en sorte de permettre, par une date de mobilisation en week-end, à l'ensemble des citoyens, des salariés, attachés à la défense du service public, de participer eux aussi à la mobilisation, ce qu'ils ne peuvent pas toujours faire en semaine".
"C'est une marche contre la politique du gouvernement, bien sûr contre la réforme de la SNCF, mais aussi contre les choix de ce gouvernement d'une politique en faveur des riches", c'est "aussi une marche anti-Macron pour ce qu'il y a dans les cartons, ce que M. Macron a annoncé à la télévision: encore un jour travaillé gratuitement, la réforme envisagée sur les retraites".
Selon LFI, "la coupe est pleine, les Français ont envie de le dire dans la rue". "Il faut que le président de la République se ressaisisse et revienne à une position qui rassemble les Français, qu'il arrête de diviser et semer du désordre partout", a insisté M. Bompard.
Les Insoumis espèrent que la journée du 5 mai "sera un point d'étape vers quelque chose de plus massif encore".
Malgré le refus de la CGT de participer à la marche, LFI compte sur la présence de "beaucoup de militants syndiqués". "J'espère qu'on parviendra, au cours du mois de mai, à avoir une date de mobilisation commune parce que pour faire reculer le gouvernement, on a besoin de travailler ensemble, syndicats et organisations politiques", a également affirmé M. Bompard.
Tout en soutenant le principe de ce grand défilé, Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu'il resterait en retrait de l'appel lancé par François Ruffin.