Jeudi 19 mai, un mur sera dressé dans la cour du collège du Sacré-Coeur à Péronne, séparant les élèves de 3e des autres classes. Un mur symbolique qui sera détruit, comme ce fut le cas en 1989 à Berlin, au nom de la liberté et de la démocratie.
Initialement prévu avant la crise sanitaire, un mur sera dressé, comme à Berlin en 1961, dans la cour de récréation par des élèves de troisième jeudi 19 mai 2022, au collège du Sacré-Cœur à Péronne, les séparant ainsi de leurs camarades pendant toute une journée.
À l'initiative de ce projet, Philippe Lecointre, professeur d'histoire-géo, Maelys Normand, professeure d'allemand, Aurélie Verdoucq, professeure de musique et Hélène Brunel, professeur d'arts plastiques. Les quatre enseignants ont décidé de se coordonner pour fêter à leur manière la chute du mur de Berlin avec leurs élèves. L'idée remonte à 2019, mais la crise sanitaire passant par là, elle n'a pu être mise en place que cette année.
"Les troisièmes sont super motivés, affirme Philippe Lecointre. On va monter le mur jeudi soir dans la cour ou dans le préau si le temps ne s'y prête pas. Il y aura d'un côté les troisièmes, de l'autre, les sixièmes, cinquièmes et quatrièmes. Ils seront en semi-confinés."
"Des messages de solidarité et d'ouverture au monde"
Constitué de placos, le mur a été tagué en amont sous la direction de Fabrice Contu, un artiste graffeur.
Sur l'un des placos, on peut lire le mot Liberté, un message fort de cette action. "C'est un projet riche en symboles. Le premier message, au vu de l'actualité, est un soutien à l'Ukraine qui vit dans la menace de sa liberté. Le deuxième est de défendre la liberté et la démocratie et un troisième message porte sur la liberté d'expression. Des messages de solidarité et d'ouverture au monde. On aimerait que nos mots s'envolent", confie Philippe Lecointre.
La moitié du mur est déjà taguée, l'autre partie reste vierge pour permettre aux autres collégiens de s'exprimer.
Différents ateliers se dérouleront l'après-midi du vendredi "afin de permettre aux élèves de découvrir notre histoire, mais aussi le rôle de l'Union européenne", détaille le professeur d'histoire géographie. Des expositions complèteront le projet. L'une notamment, relatera la vie quotidienne des habitants en Allemagne de l'Est.
"Il y aura une exposition chronologique sur la Guerre froide. Je l'ai expliquée en cours en amont. Il y aura aussi des blind tests, un jeu adapté de 'Où est Charlie' sur une carte stylisée de Berlin et un atelier chansons qui incitent à la liberté. Il y aura même un concours photo sur le modèle du soldat est-allemand qui a sauté au-dessus du mur", précise-t-il.
Pour clôturer cette journée, le mur sera détruit par les troisièmes au son de l'hymne européen.