La direction de la maternité de Péronne a annoncé que les accouchements ne pourraient pas avoir lieu dans l'établissement pendant l'ensemble du mois de juin, en raison d'un manque d'anesthésistes.
Dès ce mardi 30 mai, la maternité de Péronne ne pourra plus assurer les accouchements, et ce jusqu'à la fin du mois de juin. " On a appris cela hier matin, c'est une décision de la direction, en raison d'un manque d'anesthésistes dans le planning du mois de juin", explique Jérémy Fromentin, secrétaire de la CGT de l'hôpital de Péronne.
Dans un communiqué consulté par nos confrères de France Bleu Picardie, la direction mentionne un contexte de fortes tensions, à l'échelle nationale, sur les personnels médicaux.
Les patientes concernées devront donc se reporter sur les hôpitaux les plus proches : Amiens, Saint-Quentin, ou encore Arras. Les consultations pour le suivi des grossesses sera par contre maintenu dans le centre hospitalier de Péronne.
Des craintes pour la suite
"Cette annonce est tombée un peu brutalement, on ne pensait pas que ça allait arriver si vite. D'habitude, il y a des problématiques au niveau des effectifs à la période estivale, avec les vacances", décrit le secrétaire de la CGT.
Ce n'est pas la première fois qu'il y a un arrêt temporaire des accouchements dans cet hôpital de la Somme. En décembre dernier, une fermeture avait déjà eu lieu du 20 au 2 janvier, en raison d'un manque de médecins et plus particulièrement de gynécologues.
"Ici on a beaucoup de médecins intérimaires, c'est une vraie bataille pour trouver du personnel, on arrête pas de demander des embauches."
Jérémy FromentinSecrétaire de la CGT de l'hôpital de Péronne.
Les craintes sont nombreuses pour la suite, " on ne sait pas encore si cette durée d'un mois va être dépassée et si il va y avoir encore des tensions cet été... atteste Jérémy Fromentin. Ce manque de médecins anesthésistes ça pourra aussi impacter les autres opérations, impossible de faire tourner un bloc sans eux."
D'autant plus que la petite maternité de Péronne, qui réalise 300 à 400 accouchements par an est sur la sellette. En mars dernier, l'Académie de médecine suggérait de fermer les maternités qui effectuent moins de 1000 naissances, pour renforcer les grandes. Dans ce rapport, il était également notifié que les "petites" maternités se concentreraient sur le suivi avant et après l'accouchement.