Alors que le salon international de l’agriculture a débuté samedi 24 février 2024, un éleveur de vaches laitières de la Somme s'apprête à faire concourir sa vache Noëlle dans la catégorie race normande ce dimanche. Un défi et une fierté pour cet agriculteur, qui n'avait pas participé au salon depuis vingt ans.
C'est le grand jour pour Stéphane Leullier et Noëlle. Ce dimanche 25 février 2024, cet éleveur de vaches laitières de la Somme fait concourir sa vache dans la catégorie "race normande" au salon de l'agriculture, qui a ouvert ses portes samedi 24 février à Paris.
"La barre va être très haute"
Un nouveau défi pour l'agriculteur qui n'avait pas participé au SIA depuis 2004. Il y fait donc son grand retour avec Noëlle, six ans, quatre veaux au compteur et le cinquième en gestation. Nous avons rencontré Stéphane Leullier dans sa ferme de Caulières (Somme), à quelques jours du concours.
"Dans la section de Noëlle, il y a la championne de l'an dernier, la meilleure bouchère, la meilleure laitière… La barre va être très haute. Après ça va être que du bonheur. Être sur le podium, ce serait fabuleux", rêve l'éleveur en brossant consciencieusement Noëlle.
"Il faut zéro défaut"
Avec sa robe "bringée" (marron foncé), et ses "lunettes" entourant ses yeux, Noëlle arbore un physique caractéristique des Normandes. Mais cela ne suffit pas pour gagner. "Il faut zéro défaut", résume Stéphane Leullier.
Il faut une très belle ligne de dos, qu'elle soit la plus rectiligne possible, une vache qui se promène bien, qui a de bons membres, qui se déplace bien autour du ring [...] et une qualité de mamelle irréprochable.
Stéphane Leullier, éleveur de vaches laitières dans la Somme
Sur ce dernier point, les critères sont pour le moins stricts, comme l'explique Stéphane Leullier dans cette vidéo.
"Si mes enfants font le métier, ce sera une super récompense"
Alors que le monde de l'agriculture vit une période d’agitation et d’incertitudes, et que Stéphane Leullier a participé aux dernières mobilisations, l'éleveur vient chercher au salon la convivialité avec ses camarades agriculteurs et le contact avec le public.
Il faut montrer ce qu'est notre beau métier. [...] En fin de compte, ce sont des valeurs qui ont été transmises par mes parents.
Stéphane Leullier, éleveur de vaches laitières dans la Somme
"On peut gagner nos vies dans l'élevage, il ne faut pas cracher dans la soupe. On fait beaucoup d'heures, mais il faut y croire. Honnêtement, si mes enfants font le métier, ce sera une super récompense", estime Stéphane, dont le fils et la fille l'accompagnent au salon, pendant que son frère et son ouvrier font tourner la ferme.
Avec Laurent Pénichou / FTV