Formation des élèves de troisième aux "gestes qui sauvent", sécurisation des "espaces vulnérables", exercices "attentat-intrusion"... de nouvelles instructions ont été données par Najat Vallaud-Belkacem et Bernard Cazeneuve pour améliorer la sécurité des écoles à la rentrée.
"Les récents attentats et le contexte de menace terroriste imposent une vigilance renforcée", selon une instruction signée le 29 juillet, soit deux semaines après l'attentat jihadiste de Nice, et qui souligne la "priorité absolue" donnée à la sécurité des établissements scolaires. Ces mesures figurent dans un texte à destination notamment des préfets et recteurs, signé par les ministres de l'Education et de l'Intérieur, et qui vient d'être rendu public. Elles complètent des circulaires datant de fin 2015, et seront détaillées par les deux ministres lors d'une conférence de presse le 24 août.
Il est notamment demandé aux directeurs d'école de tenir "des réunions de rentrée avec les parents d'élèves pour leur exposer les mesures de sécurité prises", et, dans les collèges et lycées, d'informer élèves et parents "dès la rentrée" sur le sujet. Le texte demande à mettre l'accent sur la sécurisation des "espaces particulièrement vulnérables des établissements scolaires" (accès isolés, façades exposées notamment) avec l'identification de "travaux prioritaires". "Une attention particulière sera portée aux abords" des écoles pour "renforcer la surveillance sur la voie publique" et "éviter tout attroupement préjudiciable à la sécurité des élèves", ajoute le texte.
"Une sensibilisation aux gestes qui sauvent"
Dans le cadre de la prévention, "trois exercices seront organisés durant l'année scolaire", dont "un avant la Toussaint", et "l'un de ces exercices portera sur un attentat-intrusion". L'alerte donnée dans ce type de situation "soit être distincte de l'alerte incendie" et "doit être audible", ajoute le texte. Toujours dans la même logique de préparation, les académies devront tester l'envoi d'une alerte par SMS aux écoles le jour de la prérentrée. L'instruction demande aussi que les "cellules académiques de gestion de crise" soient opérationnelles "avant la prérentrée" et que des correspondants "destinés à intégrer les cellules de crise" soit identifiés.Pour améliorer les "capacités de résilience", c'est-à-dire "la capacité à ne pas se laisser surprendre et à avoir les bonnes réactions", le texte évoque "une sensibilisation aux gestes qui sauvent de tous les élèves en classe de troisième" et la formation au brevet de secouriste "de tous les élèves délégués". Les modalités seront précisées "avant la rentrée scolaire". Enfin, le texte rappelle qu'une attention particulière est apportée au suivi des élèves et des personnels "signalés comme entrés dans un processus de radicalisation", les préfets informant les inspecteurs d'académie "des résultats et des suites des évaluations" réalisées après signalement. Pour les situations les plus sensibles, les chefs d'établissement concernés seront eux aussi informés "afin d'examiner les conditions de scolarisation et de suivi éducatif de ces jeunes". Le même dispositif est prévu pour les personnels exerçant dans les écoles, afin de "prendre les mesures appropriées" les concernant.