Le lendemain, Franck Dhersin, le maire Les Républicains de Téteghem, était sur place. Des migrants l'ont interpellé lui montrant des blessures reçues lors des échauffourées et des vidéos. "Ce n'est pas nous qui avons attaqué en premier", a assuré l'un d'entre eux. "On leur avait dit qu'on voulait seulement parler. Rien d'autre, mais ils se sont mal comportés. On ne peut pas accepter ça. Dans notre pays, on a combattu les groupes terroristes, Daech. Nous ne sommes pas comme les terroristes. On s'est enfui parce que les terroristes nous ont attaqués à nouveau. Je ne veux pas vivre la même chose ici."
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Téteghem : tensions de plus en plus vives entre migrants et forces de l'ordre
Un second Calais ?
Le camp où ont éclaté ces violences compte 250 migrants, essentiellement des familles irakiennes et kurdes. Pour la maire de Téteghem, cette rébellion confirme la nécessité de démanteler ce camp. Il craint de voir se développer dans sa commune un second Calais. "Ce camp, on l'a accepté pendant des années, il y avait 80 personnes, ça allait, on le gérait avec les associations, c'était humain", rappelle-t-il. "Aujourd'hui, il n'y a plus rien d'humain. Ni pour ces gens, ni pour ma population. En tant que maire, je le redis, il faut que ce camp s'en aille. Mais en tant qu'humain, je me sens très mal quand je suis ici, je me sens mal. Ils veulent aller en Angleterre mais bon sang, que les Anglais gèrent ça eux mêmes !"Au regard de ces derniers incidents, le maire voudrait accélérer le démantèlement du camp. Il était prévu pour fin mars 2016. Ce sera peut-être plus tôt.