Transport routier : coup de filet contre le dumping social en Belgique

Quatre personnes ont été interpellées lundi en Belgique dans le cadre d'une enquête visant une société de transport routier soupçonnée d'avoir employé plus de 1000 chauffeurs routiers d'Europe de l'Est dans des conditions "extrêmement difficiles" et en éludant l'impôt.

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L'enquête, dirigée depuis Liège, concerne les "pratiques d'une éventuelle organisation criminelle, dirigée par des ressortissants belges, active sur les territoires belges, luxembourgeois et roumain", a expliqué le parquet fédéral belge dans un communiqué. La société visée est "suspectée de se livrer, au travers d'une myriade de sociétés, à des pratiques de dumping social à une très large échelle", selon le parquet.

Le groupe de transport belge Jost, dont le nom, cité par des médias belges, n'a pas été confirmé par le parquet, a assuré être "accusée à tort de dumping social", selon un communiqué cité par l'agence Belga. Il estime être "parfaitement en ordre à tous les niveaux" et affirme agir en "collaboration totale avec les autorités". Jost est toutefois soupçonné par le parquet de poursuivre ses activités depuis la Belgique en "embauchant abusivement des chauffeurs routiers d'Europe de l'Est", qui auraient été "plus de 1100" en 2016.


Une quinzaine de perquisitions

Ces infractions seraient commises "au mépris des droits des travailleurs roumains qui pourraient prétendre à une rémunération largement supérieure à celle qui leur est effectivement versée", affirme également le parquet fédéral. Le préjudice pour la sécurité sociale belge et pour les chauffeurs s'élève "à plus de 55,3 millions d'euros pour la période 2014-2016", selon la même source. Les conditions d'emploi "extrêmement difficiles (logement dans le camion pour des périodes de 4 à 6 semaines, temps de travail particulièrement long) des travailleurs roumains amènent à suspecter la commission d'infractions de traite des êtres humains", poursuit le parquet.

En Belgique, 80 policiers et 40 membres des services d'inspection ont participé à une quinzaine de perquisitions, tant en Flandre qu'en Wallonie. Une autre a eu lieu au Luxembourg. Un juge d'instruction décidera dans les prochaines heures du maintien éventuel des quatre personnes mises en garde à vue. "Nous espérons que cet incident dans une des plus grandes sociétés de transport du pays aura un effet dissuasif", a réagi le syndicat CSC, cité par Belga.

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