Vendée Globe : Thomas Ruyant sur le point de passer le dernier cap de la course en solitaire

Le skipper dunkerquois Thomas Ruyant (LinkedOut), pour le moment en 3e position, nous livre quelques minutes de sa navigation, alors qu'il passera, dans quelques heures, le grandiose cap Horn au sud du Chili, après Yannick Bestaven et Charlie Dalin.

Porte des enfers, mer déchaînée de fin du monde, froid apocalyptique avant l'Antarctique, les images de chaos grandiose n’en finissent pas pour décrire le 3e et dernier cap du Vendée Globe (Horn), à la pointe de cette terre du bout du monde au sud du Chili. Et c’est au tour du Dunkerquois Thomas Ruyant (LinkedOut), en 3e position, de passer dans les heures qui viennent par cette étape mythique, après Yannick Bestaven (1er) et Charlie Dalin (2e). 

 

Le skipper nordiste a dû se “faire une raison” et “s’adapter” après avoir perdu un foil (appendice rigide montée comme un aileron sous la coque) en Atlantique il y a plusieurs semaines. Il a dû trouver un “fonctionnement différent pour ce bateau conçu pour avancer avec des foils : ça pousse moins fort, le bateau démarre moins vite” a-t-il détaillé.

En cette matinée de dimanche 3 janvier 2021, “la mer est beaucoup moins grosse”, a-t-il précisé. Ses conditions de navigation seront meilleures que celles subies par les deux leaders de la course, Yannick Bestaven et Charlie Dalin, lors de leurs passages à la pointe sud. 

Si j’avais du beurre, j’aurais du mal à l’étaler

Le navigateur du bout du monde a longuement décrit cet environnement où l’eau et l’air ne dépassent pas les 5° C, avec un vent à 35km/h et des vagues de 5 mètres : il “fait frisquet, les nuits sont courtes, on sent qu’on est dans une zone extrême, (...) pas loin du continent de l'Antarctique, je ne suis jamais allé aussi bas. C’est la fin d’un gros morceau de ce Vendée Globe. En étant pas mal dans le sud, ça caille”, a-t-il ajouté en plaisantant : "Si j’avais du beurre, j’aurais du mal à l’étaler". 

Après le cap Horn, les températures iront à la hausse, a analysé le Nordiste, heureux de “retrouver un peu de chaleur” lors de sa remontée vers les Sables d'Olonne.  

Dans ce dernier tiers de la course en solitaire, il peut se passer encore beaucoup de choses. Le skipper optera-t-il pour une tactique de “conservateur ou de joueur ? Je n’ai pas encore décidé". Mais dans tous les cas, a-t-il lancé, laissant deviner un immense sourire et une certaine impatience, “ça va être marrant, il risque d’y avoir beaucoup de choix de routes possibles"

Pas de doute, “il y aura du match”.

 

 

 

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