Dans les Pyrénées, la saison des cures thermales redémarre. A Amélie-les-Bains, en Haut Vallespir, la station catalane attend 800 curistes dès ce mois de février. L'objectif est d'atteindre 20.000 patients en 2023.
Une activité physique, des soins évidemment mais aussi de la détente et un certain lâcher prise, voilà ce que l'on recherche dans une cure thermale.
Rien de mieux pour cela que le bain de boue en apesanteur. Il reste le moment préféré de la plupart des curistes d'Amélie-les-Bains.
"C'est un bain de douceur, comme si on était immergé dans de la crème ou dans du lait. On se sent comme une reine, j'adore ça" explique une curiste venue d'Eure-et-Loir coiffée de son bonnet de bain rose bonbon.
Cette eau de source, chaude et soufrée, fait la réputation d'Amélie-les-Bains depuis l'époque romaine. Riche en minéraux, en vitamines et en oligo-éléments, elle est conseillée pour les problèmes rhumatologiques et des voies respiratoires.
Des curistes fidèles
Une cure médicale dure en moyenne 18 jours. Ceux qui l'ont testé y reviennent chaque année.
"Je suis asthmatique et cela me fait du bien aux voies respiratoires. On essaye aussi de soigner les rhumatismes" détaille un curiste enthousiaste. "C'est bon pour le moral et pour la santé, surtout quand on habite les Hauts-de-France où il y a beaucoup d'humidité. J'attends ce moment avec beaucoup d'impatience" confirme une patiente.
La station thermale d'Amélie espère accueillir 20.000 curistes en 2023. C'est encore une fréquentation en dessous des années d'avant Covid mais elle est en progression constante.
La principale difficulté cette année vient du coût de l'énergie qui a été multiplié par quatre. L'établissement modifie donc ces pratiques dans l'espoir de diminuer sa consommation par deux.
On a baissé la température des bureaux de quelques degrés. Désormais, on éteint les chaudières 45 minutes avant la fermeture des soins, sans conséquence pour les patients et on utilise les calories de l'eau thermale pour réchauffer certaines pièces.
Sylvie Cousin, directrice des thermes d'Amélie-les-Bains-Palalda.
Le paradoxe, c'est que la station catalane n'utilisait pas jusqu'ici pour se chauffer une eau qui sort pourtant de la source entre 58°C et 63°C. Une eau qu'il faut au contraire refroidir pour les bains.
Avec 28 stations thermales, l’Occitanie est la première région thermale de France.
Ecrit avec Philippe Georget.