Dans les années 1980, le sud de la France vit une révolution culturelle. Mode, sports, loisirs, musique… La culture américaine déferle et va marquer de son empreinte la région. Entre témoignages inédits, images d’archives et séquences fun, le film "80’s, la vague américaine" plonge avec bonheur dans cette époque singulière et fascinante.
C’est l’époque où l’Amérique, symbole de force et de puissance, captive le monde, suscite des rêves et des aspirations, particulièrement en Europe. Le concept mythique de l’American Dream est à son apogée et la culture US se propage à une cadence effrénée.
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est très vite influencée par cette déferlante, comme le raconte le documentaire "80's, la vague américaine". Ses paysages côtiers, ses activités nautiques, ses montagnes et même sa scène musicale avec le rap… De nouveaux sports, de nouvelles sensations, un nouveau mode de vie sur un territoire qui se transforme.
Les années 80, c’est ma jeunesse ! C’est la découverte, la liberté, l’insouciance et l’audace, parce que quand on a 20 ans, on est très audacieux. C’est ce qui fait qu’on entreprend plein de choses.
Nathalie Simon
Les années 1980 dans le sud, c’est d’abord l’émergence de ces sports venus d'outre-atlantique : planche à voile, surf, skate, monoski, snowboard... De quoi marquer toute une génération de fous de la glisse ! Bien connue du grand public, la sportive et animatrice de télé Nathalie Simon en fait partie.
C'est en 1983 qu'elle découvre le windsurf. Trois ans plus tard, elle est sacrée championne de France et fait la couverture des magazines sportifs et féminins.
"J’ai commencé mes études à Hyères, j’avais 18 ans et je n’avais jamais fait de planche. Mais j’avais un petit copain - qui est maintenant mon mari - qui était passionné de planche à voile. Et quand j’allais le voir en vacances, je voyais tous ces gens qui s’éclataient sur l’eau et je me disais : c’est ça que je veux faire ! Ce sport m’a attirée, vraiment, m’a appelée" se souvient Nathalie. "Ce qui est absolument incroyable pour moi, c’est d’avoir participé au début d'un sport, le début de cette nouvelle pratique qui s’appelle le fun board. C’était hyper fun, hyper joyeux, c’était connecté à la nature, c’était tout ce que j’aimais !"
"Les tenues, les survêt, les baskets, le poste et les gens qui dansent dans la rue"
La vague américaine dans les années 1980, c'est aussi l'arrivée du rap, une déferlante musicale qui envahit radios et télés en bousculant les codes établis.
Le rappeur marseillais Faf Larage - 30 ans de carrière et plusieurs disques d’or - est aujourd'hui une figure incontournable du genre, tout comme son frère Shurik'n, membre du groupe IAM.
"Mes souvenirs années 80 les plus forts, c’est vraiment H.I.P. H.O.P. ! Sidney, cette émission incroyable… C’est le hip-hop qui débarque à la télé et qui envahit tout l’hexagone. D’un coup tout le monde danse, tout le monde veut faire du break… Les tenues, les survêt, les baskets, le poste et les gens qui dansent dans la rue, c’était fou, quoi !"
A Marseille, cette musique revendicatrice va trouver un berceau fertile. Pour Faf Larage, la deuxième partie des années 80 marque la naissance du rap marseillais et son identité particulière. Car Akhenaton, Kheops et d’autres vont s'imprégner de ce qui se fait à New-York. "Ils ramènent ça en France, ils ont leurs émissions radio, et nous on prend tout dans la face… Donc d’entrée, une identité marseillaise commence à se créer : ce qu’on veut faire, il faut que ce soit au niveau de ce qui se fait là-bas, parce que c’est ce qu’on écoute. Donc le level, il démarre très haut et c’est ça qui a fait la force du rap marseillais, parce que d’un coup, il y a eu une connexion avec les Etats-Unis".
>> Retrouvez le documentaire "80’s, la vague américaine", de Laurent Ramamonjiarisoa et Inès Beaugé, jeudi 18 janvier à 22h50 sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur et en ligne sur france.tv