Réconcilier les jeunes avec l'école et leur donner confiance en eux pour mieux préparer leur avenir. Voilà la mission des Maisons Familiales Rurales qui accueillent les élèves décrocheurs. Yves Entenich a suivi une année durant le parcours de ces élèves dans une MFR dans les Vosges.
C'est une maison installée au coeur des Vosges : la Maison Familiale Rurale de Saint-Dié-des-Vosges. Elle accueille des élèves en rupture scolaire et leur propose de leur redonner le goût de l'apprentissage via un parcours en alternance. Le réalisateur Yves Entenich a suivi une promotion pendant tout une année, en donnant la parole aux premiers concernés : les élèves.
Voici trois bonnes raisons de regarder le documentaire "J'aime pas l'école"
1 - Se mettre juste un instant dans la peau des parents
C'est le jour de la rentrée, les élèves de 4ème ont tiré leurs valises dans les couloirs de l'internat. Les parents sont acceptés quelques minutes pour découvrir l'univers de leurs enfants pendant l'année qui va suivre. l'angoisse des uns et des autres est palpable. La directrice anime ensuite la réunion de rentrée et tente de rassurer l'auditoire :Notre objectif c'est de réconcilier l'élève avec l'école. Il est clair que quand on intègre la Maison Familiale c'est que la pédagogie de l'Éducation Nationale (...) c'était pas quelque chose qui convenait à votre enfant, donc vous venez chez nous pour trouver autre chose.
Autre chose, oui, mais quoi ? Les regards s'échangent et scrutent partout. De quoi sera fait l'avenir de leurs jeunes ? Ce choix qu'ils ont fait en famille portera-t-il ses fruits ?
2 - Se mettre à hauteur d'enfant
Il n'y a pas que les parents qui doutent. On sent aussi l'inquiétude des jeunes lorsque la directrice leur explique qu'il y a des règles de vie dans cette maison, basées sur le respect. Et que chacun d'eux va devoir gérer son permis à points. L'un des nouveaux arrivants s'écrie :C'est 25 points pour l'année ? Pas pour chaque jour ? Mais tout le monde va être viré !
C'est l'entrée en matière de ce groupe de jeunes à qui le réalisateur a choisi de donner la parole. Mattéo, Justin, Alexandre, Solène, Anaïs et les autres, tour à tour, expriment leurs difficultés, leurs espoirs en cours ou lors de leurs stages, qu'ils effectuent en alternance dans des établissements qui les accueillent.
La caméra se fait discrète et capte les moments de vie. Comme celui où un petit groupe d'élèves, chargés de travailler sur une bande-dessinée, se laisse aller, dans une salle de classe, à une partie de ballon, ou - on ne sait pas bien - une partie de balai !
3 - S'émouvoir lors d'un moment d'exception
Et parmi tous ces témoignages prendre le temps d'écouter Alexandre, qui, au détour d'un couloir, décide de se livrer à un surveillant avec qui une relation de confiance s'est établie.
Tu seras là l'année prochaine ?
Finit-il par lui demander espérant une réponse positive. Et c'est peut-être là le point d'orgue de ce documentaire, l'instant de vérité qui donne tout son sens au travail des enseignants et encadrants de ces enfants, qui vivent dans leurs corps et leur quotidien la vitesse, la violence et la dureté du monde qui nous entoure.
J'aime pas l'école
une coproduction France Télévisions / SeppiaRéalisation : Yves Entenich
Avec le soutien
du Centre national du cinéma et de l'image animée, de la PROCIREP – Société des Producteurs / ANGOA, de la Région Grand Est et de Strasbourg Eurométropole, en partenariat avec le CNC.