Un des vices-présidents du conseil régional de Languedoc-Roussillon, Didier Codorniou, a annoncé qu'il rejoignait le Parti radical de gauche (PRG), après avoir échoué à se faire réintégrer au PS dont il a été exclu après son ralliement à Georges Frêche.
"J'ai fait acte de candidature la semaine dernière et ça sera acté officiellement la semaine prochaine", a indiqué à l'AFP l'ancien rugbyman international.
Le maire de Gruissan (Aude) avait été exclu du PS en 2010 suite à son ralliement à Georges Frêche, président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon (2004 à 2010).
"J'ai été exclu par l'appareil parisien. C'est une blessure profonde", a-t-il expliqué. Le dissident, qui avait pris l'étiquette divers-gauche, a demandé sa
réintégration au Parti socialiste "le 7 janvier 2013". "J'ai pensé que le temps de la peine et de la double peine était révolu et que celui de la réconciliation était venu. Mais ma demande de réintégration est reportée aux calendes grecques", a-t-il dit.
Le maire de Gruissan, qu'il dirige depuis 2001, a cependant assuré que son choix de rejoindre le PRG ne se faisait pas par dépit. "J'ai une vraie motivation. C'est un choix souhaité et une continuité avec mon cheminement personnel. Le PRG correspond à qui je suis", ajoutant "être allé voir les cousins germains" du PS.
M. Codorniou a réfuté l'idée que le moment était mal choisi pour rejoindre le PRG, qui sort d'un échec aux sénatoriales fin septembre, notamment avec la perte
du siège du président Jean-Michel Baylet.
A titre de comparaison, "le PS est très abîmé en ce moment", a-t-il souligné, assurant qu'il ne comptait rester qu'un "militant de base" au sein du PRG, n'aspirant à aucun rôle lors des prochaines élections départementales de 2015. Le PRG est le principal allié du PS au Parlement et compte 11 députés (avec les voix desquels les socialistes disposent d'une majorité absolue à l'Assemblée) et 6 sénateurs.