La condamnation à quatre ans de prison ferme du maire de La Faute-sur-Mer, où 29 personnes sont mortes lors du passage de la tempête Xynthia en 2010, rappelle qu'un édile a des obligations en matière de prévention des risques naturels. Réactions des maires de Grabels et de Lattes.
L'ancien maire de La Faute-sur-Mer en Vendée a été condamné à quatre ans de prison ferme, vendredi 12 décembre, pour homicides involontaires et mises en danger de la vie d’autrui après la mort de 29 habitants de sa commune lors du passage de la tempête Xynthia en 2010. Le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne a lourdement sanctionné l'élu, et son ex-adjointe à l'urbanisme, à deux ans de prison ferme, pour ne pas avoir respecté leurs obligations en terme de prévention des risques naturels.
Le maire a été condamné car il connaissait les risques d'inondation et ne s'est pas pour autant opposé à la construction de lotissements dans des zones exposées. Or, il est de la responsabilité de l'édile de maîtriser l’urbanisation de sa commune face aux risques naturels et technologiques.
De plus, pour limiter les dégâts occasionnés par les catastrophes naturelles, les communes sont souvent dotées de dispositifs techniques ou naturels. C'est, par exemple, le cas des digues, des barrages, mais aussi des forêts ou des remblais. Or les pouvoirs de police du maire l'obligent à assurer la prévention des risques naturels, et donc à s'assurer le bon fonctionnement de ces ouvrages de protection collective.
Dans l'Hérault, à Grabels et à Lattes, deux communes touchées cet automne par les inondations , les maires René Revol (FG) et Cyril Meunier (DvG) réagissent à cette condamnation. Pour eux, les maires " doivent prendre leurs responsabilités ".