Le gaz de schiste pourrait bien être le poil à gratter de la COP 21. Un permis exploratoire avait été accordé à 2 compagnies pétrolières notamment dans l''Hérault et Le Gard. Des autorisations abrogées il y a 4 ans. C'était sans compter les recours déposés par les 2 pétroliers.
Entre 2009 et 2011, des milliers de personnes se sont mobilisées contre les projets d'exploration et/ou d'extraction du gaz de schiste. Protestations importantes dans la région, puisque les projets concernaient 10.000 km2 et 5 départements du Languedoc.
Tous les permis utilisaient la technique de la fracturation hydraulique pour extraire le gaz et ils avaient été accordés à la société texane Schuepbach et au pétrolier français Total.
Des collectifs ont dénoncé les risques écologiques. Message reçu, le gouvernement a abrogé les permis en 2011.
La décision a été validée par le conseil constitutionnel, mais elle est encore combattue par l'entreprise américaine devant la justice administrative. Si le tribunal donne un avis favorable à l'entreprise minière américaine, c'est l'action même de l'Etat qui serait remise en question.
La société texane Schuepbach demande plus de 117 millions d'euros pour avoir été virée de son permis d'exploration du gaz de schiste. Si ce genre d'entreprises peuvent obtenir des millions et des millions de cette manière là, toute nouvelle loi pour protéger des individus pourrait être anéantie en disant le coût de l'indemnisation est plus élevé que le coût pour d'éventuelles victimes et dans ce cas l'Etat ne bouge plus" a déclaré José Bové, partie civile dans cette affaire.
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise se penchera le 8 décembre prochain sur le dossier. En pleine Cop 21 ne se prive pas de rappeler José Bové.