Une marche blanche a réuni ce samedi les proches de la jeune Siham, violée et tuée à l'âge de 12 ans et demi, en 2014, à Lodève (Hérault). Siham, pensionnaire d'un institut thérapeutique et pédagogique, aurait été victime d'un autre jeune de l'établissement. Le procès de l'adolescent s'ouvre lundi.
A 2 jours de l'ouverture du procès du meurtrier présumé de Siham, les proches de l'adolescente ont défilé, ce 13 février, de la place de la Comédie au palais de justice de Montpellier. A l'issue de cette marche blanche, le frère de Siham et une amie ont déclamé un poème en mémoire de la toute jeune fille, violée et tuée en avril 2014 à l'Institut Thérapeutique et Pédagogique (ITEP) de Lodève (Hérault).
Violée et tuée à 12 ans et demi
Siham, pensionnaire de l'établissement, était âgée de 12 ans et demi. Le jeune homme qui prendra place lundi dans le box des accusés de la Cour d'Assises de l'Hérault avait quant à lui 16 ans au moment des faits. Il était également pensionnaire de l'ITEP de Lodève. L'affaire avait, à l'époque, suscité une immense émotion dans l'opinion. Une cellule d'aide psychologique avait été mise en place pour les personnels de l'ITEP, fortement choqués.
Un jeune homme qui nie le meurtre
Si le jeune homme avait alors reconnu avoir eu des relations sexuelles avec Siham dans la journée précédant son décès, il avait en revanche nié être à l'origine de sa mort. Les enquêteurs s'étaient également interrogés sur la nature consentie ou non de cette relation, les éléments relevés sur place semblant, selon eux, pencher pour un viol.
20 ans de prison ou perpétuité ?
Le corps de l'adolescente avait été retrouvé après le signalement de sa disparition, au bout d'une dizaine d'heures d'intenses recherches. Il était dissimulé sous des vêtements, dans la lingerie située au troisième étage d'un pavillon en partie désaffecté de l'ITEP de Lodève. Si l'excuse de minorité est retenue, son meurtrier présumé, aujourd'hui âgé de 18 ans, encourt 20 ans de prison. Si elle n'est pas retenue, il risque la réclusion criminelle à perpétuité. Il était jusque-là inconnu de la justice. Son procès devrait se dérouler à huis clos.
Nos reporters Carine Alazet et Esmeralda Terpereau ont suivi cette marche de la place de la Comédie jusqu'au palais de justice de Montpellier et recueilli la parole, empreinte d'une grande émotion, des proches de Siham.
En 2014, à Lodève, Siham, 12 et demi, était violée et tuée. A 2 jours de l'ouverture du procès de son meurtrier présumé, ses proches ont organisé une marche blanche en sa mémoire à Montpellier.
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