Jean-Baptiste Salvaing, le policier attaqué à l'arme blanche hier soir devant son domicile à Magnanville (Yvelines) était né à Pézenas dans l'Hérault. Sa ville natale lui rendra hommage demain à midi devant la mairie.
Le commandant de police tué de plusieurs coups de couteau devant son domicile à à Magnanville (Yvelines) était orginaire de l'Hérault. Son oncle nous a confirmé qu'il était né à Pézenas et qu'il avait passé toute sa scolarité jusqu'au Bac à Pézenas. Et il est parti ensuite faire ses études en région parisienne.
La mort du couple de policiers
Vers 21 heures, un homme attaque le commandant de police de 42 ans en civil, en poste aux Mureaux (Yvelines), devant son domicile, situé dans un quartier pavillonnaire de Magnanville. Des témoins ont rapporté aux enquêteurs que l'agresseur aurait crié "Allah akbar" à ce moment-là.
L'individu se retranche dans la maison de sa victime. Peu après, les habitants des alentours sont évacués, avant qu'un dispositif policier conséquent n'empêche toutes les allées et venues. L'unité d'élite du Raid arrive "rapidement sur les lieux", selon le récit du porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. Un contact est établi avec le terroriste et des négociations commencent, au cours desquelles l'homme se revendique du groupe Etat islamique, rapportent des sources concordantes citées par l'AFP.
Le meurtrier, retranché dans le pavillon, a été tué dans un assaut du Raid. A l'intérieur, les policiers ont découvert le corps de sa compagne et retrouvé le fils du couple, âgé de 3 ans, "choqué et indemne". L'attaque a été attribuée dans la nuit au groupe Etat islamique, par le biais de l'agence Amaq, liée à l'organisation jihadiste.
L'assaillant impliqué dans une enquête récente sur une filière jihadiste syrienne
L'homme qui a tué un policier et sa compagne lundi soir près de Paris au domicile des victimes était impliqué dans une enquête récente
sur une filière jihadiste syrienne, a-t-on appris mardi de sources proches de l'enquête, confirmant une information de RTL.
Son implication dans cette enquête menée notamment par la sous-direction antiterroriste (Sdat), sous la direction d'un juge d'instruction, n'a pas été précisée. L'homme tué lundi lors de l'assaut du Raid avait revendiqué agir au nom du groupe Etat islamique (EI).
Toutes les infos en temps réel sur l'enquête en cours.
L'hommage de la ville de Pézenas
Pierre Rossignol l'adjoint de la sécurité de la ville de Pézenas a annoncé qu'une minute de silence sera organisée demain mercredi à midi dans la ville natale du policier tué.La famille du policier vit à Pézenas, ses parents et sa soeur. Il a joué au club de basket et au club de rugby de la ville.
Jean Baptiste Salvaing était aussi le père d'un autre enfant âgé d'une dizaine d'années. Son fils de 3 ans et demi a été évacué par le Raid lors de l'assaut au domicile de Magnanville.
Une minute de silence dans tous les commissariats à midi demain
Le communiqué du ministère de l'intérieur : Le ministre de l’intérieur a demandé de faire observer dans tous les services du ministère une minute de silence mercredi 15 juin à 12h00.« Dans la soirée du 13 juin 2016, le commandant de police Jean-Baptiste SALVAING, âgé de 42 ans, adjoint au chef de la sûreté urbaine des Mureaux (78) et sa compagne, Jessica SCHNEIDER, (36 ans), adjointe administrative au commissariat de police de Mantes-la-Jolie, ont été sauvagement assassinés par un individu ayant revendiqué ses crimes au nom du groupe terroriste Daech.
L’intervention du RAID a permis de sauver leur enfant âgé de 3 ans qui se trouvait à leur domicile, choqué mais indemne. Le tueur a été abattu au cours des opérations.
Pour marquer notre profonde émotion commune et affirmer toute la solidarité des hommes et des femmes du ministère de l’intérieur envers les familles et les proches de nos deux collègues disparus, tous les drapeaux des édifices du ministère seront mis en berne à partir de ce jour à 12h00, pendant 3 jours, jusqu’au vendredi 17 juin à 12h00. »
Un message du ministre sera lu à cette occasion par Philippe VIGNES, préfet des Pyrénées-Orientales, au commissariat de police (Avenue de Grande Bretagne – Perpignan) et par Emmanuel CAYRON, secrétaire général, à la préfecture (24 quai Sadi Carnot – Perpignan).