Benoît Hamon, candidat à la primaire initiée par le Parti socialiste, a défendu mardi soir à Montpellier le revenu universel d'existence en ironisant sur les critiques de ses adversaires Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Manuel Valls, devant un millier de personnes.
Benoît Hamon, candidat à la primaire initiée par le Parti socialiste, a défendu mardi soir à Montpellier le revenu universel d'existence en ironisant sur les critiques de ses adversaires Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Manuel Valls, devant un millier de personnes.
Mickaël Delafosse Conseiller départemental de l'Hérault
Benoît Hamon Candidat à la primaire de la gauche
"Ce matin, c'était ma fête !", a plaisanté l'ancien ministre de l'Education en référence aux prises de position de ses contradicteurs dans les médias. "Arnaud, Vincent, Manuel au moins je les aurai mis d'accord sur une chose, c'est dommage que ce soit contre la principale innovation sociale du moment", a-t-il dit en référence à sa proposition de "revenu universel d'existence".
"Nous sommes devant des mesures sérieuses qui méritent mieux que l'anathème, surtout quand on va puiser ses commentaires dans ce qui est d'ordinaire le vocabulaire et le répertoire de nos adversaires politiques" de droite, a-t-il commenté, en référence à Manuel Valls qui a parlé de "la société du farniente", propos copieusement sifflés par la salle comble.
"Dénigrer une mesure comme celle-là va compliquer la tâche pour le rassemblement", a ajouté Benoit Hamon. "Si je me trompe tant, mais si beaucoup de Français me font confiance comment feront-ils ?" "Je suis frappé d'entendre les formules +irréalisable+, +infaisable", a-t-il poursuivi à propos du revenu universel d'existence, dénonçant chez ses adversaires de la primaire un "défaut de vision de long terme". "C'est une affaire de choix politique", a-t-il martelé. "Je dis à ceux qui disent que c'est irréalisable et qui sont sur les rangs de la primaire ce débat est déjà clos et risque de les emporter très vite, la question maintenant c'est quel revenu universel".
Au début de son premier grand meeting dans le sud, Benoît Hamon s'était dit "très impressionné que vous soyez si nombreux", soulignant que "d'autres ont patienté pour être parmi nous et sont restés dans le froid". De nombreuses personnes sont effectivement restées à l'extérieur du Corum pour des raisons de sécurité, la salle d'un millier de personnes étant déjà comble et applaudissant fréquemment Benoit Hamon.