Une femme âgée de 36 ans vient d'être entendue par un juge d'instruction de Perpignan. Elle assure avoir été agressée par Jacques Rançon, en mai 1998, rue de Belfort. L'homme est mis en examen pour l'assassinat en 1997 de Mokhtaria Chaïb, l'une des 3 disparues de la gare de Perpignan.
Nouveau rebondissement dans l'affaire des disparues de la gare de Perpignan.
Une source policière nous a confirmé que vendredi dernier, une femme de 36 ans, a été entendue par un juge d'instruction de Perpignan. Elle dit avoir été victime d'une tentative de meurtre, au couteau, le 9 mai 1998, rue de Belfort, à Perpignan, elle avait alors 19 ans. Son agresseur serait, selon elle, Jacques Rançon.
Hospitalisée à l'époque, durant 3 semaines, elle avait porté plainte contre X.
C'est en voyant le visage de Rançon à la télévision, en octobre 2014, lors de son arrestation pour le meurtre de Mokhtaria Chaïb en 1997, qu'elle a reconnu son agresseur.
Elle serait donc une victime oubliée de Jacques Rançon.
Selon nos confrères du Parisien-Aujourd'hui en France, en découvrant le visage de Jacques Rançon dans les médias, la jeune femme de 36 ans, a formellement reconnu celui qui l'avait agressée en mai 1998, toujours à proximité de la gare de Perpignan.
Si cette tentative de meurtre est désormais prescrite, les enquêteurs de la police judiciaire sont persuadés que la victime qui a livré son témoignage exclusif, à nos confrères, a bien croisé la route du tueur présumé des disparues de la gare de Perpignan.
Retrouvez l'intégralité du témoignage de la jeune femme dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Quels souvenirs gardez-vous de votre agression ?
"C'était le 9 mai 1998. Il était aux alentours de 20 h 50. J'étais en bas de l'immeuble de ma mère, avenue de Belfort, pas très loin de la gare de Perpignan. J'avais 19 ans. J'attendais mon petit ami de l'époque. Un homme s'est porté à ma hauteur. J'ai tout de suite vu qu'il était alcoolisé".
(...)
"Il a brandi un couteau, qu'il tenait dans sa main gauche, et que j'ai à peine eu le temps de voir. Il m'a poignardée une première fois en bas du ventre. Mais je n'ai pas pu aller très loin, car il m'a porté un deuxième coup de couteau très vite, que je n'ai pas ressenti sur l'instant. J'étais éventrée. Aujourd'hui encore, je garde une cicatrice qui va du bas du nombril jusqu'en bas de la poitrine. Je suis tombée sur le ventre mais j'ai eu le réflexe de me retourner. Là, il m'a enjambée pour m'égorger. J'ai alors mis ma main sur la lame de son couteau pour l'empêcher de me porter un autre coup".