Les tests ADN effectués à Montpellier sur les ossements retrouvés près d'un étang au Barcarès concluent à une origine animale. Information révélée par nos confrères d'Europe 1, confirmée par le parquet. L'espoir de relancer l'enquête sur la disparition de Marie-Josée Benitez et sa fille s'amenuise.
Des fragments d'ossements qui pourraient être liés à l'affaire des disparues de Perpignan avaient été retrouvés le 23 septembre 2016 sur une plage du Barcarès (Pyrénées-Orientales), plus de trois ans après les faits. une zone fréquentée par Franscico Bénitez
Le 14 juillet 2013, une mère et sa fille, Marie-Josée Benitez, 53 ans, et sa fille Allison, 19 ans, disparaissaient. Leur mari et père, Francisco Benitez, adjudant-chef à la Légion étrangère de Perpignan, s'était suicidé quinze jours plus tard, après avoir clamé son innocence.
Plus de trois ans après, le parquet de Perpignan a ouvert une enquête pour "recherche des causes de la mort" suite à la découverte de restes dans une zone qui avait été fréquentée par Francisco Benitez
Sur indication d'une témoin, le frère d'Allison, Eric Barbet, a lui-même découvert des ossements au bord de l'étang du Barcarès avant d'alerter les enquêteurs.
Ossements d'animaux
Des tests ADN pratiqués à l'institut médico-légal de Montpellier ont révélés que les ossements sont de nature animale et non pas humaine selon Europe 1.Me Etienne Nicollau avocat de la famille des victimes n'a pas pu nous confirmer pour l'instant cette information.
Le SRPJ de Montpellier se refuse à communiquer.
Le parquet confirme
Enfin de matinée, le parquet de Perpignan confirme que les os découverts sont d'origine animale. Selon le procureur de la République de Perpignan, Jean-Jacques Fagni, sept prélèvements différents ont été réalisés et ce ne sont pas des débris osseux humains.Les analyses de "sept os différents prélevés" vendredi près de l'étang du Barcarès (Pyrénées-Orientales) "ont permis assez rapidement d'exclure qu'ils soient d'origine humaine", a déclaré Jean-Jacques Fagni, procureur de Perpignan.
Le procureur a parlé de résultats "significatifs" de l'institut médico-légal de Montpellier, où anthropologues et médecins légistes ont
conclu que les ossements sont d'origine animale. Dans le cadre de cette enquête pour "recherche des causes de la mort", "on s'est
adressé à des spécialistes du squelette humain, médecins légistes et anthropologues", a-t-il ajouté.
"Dans l'immédiat, cela démontre que le lien qui avait été fait de manière rapide et intempestive avec l'affaire Benitez était prématuré", a-t-il commenté. Mais "ce n'est pas pour autant que les recherches ne vont pas se poursuivre", a ajouté le procureur.