Les infirmiers libéraux dans la rue à Perpignan

Les infirmiers sont dans la rue pour protester contre le projet de loi de santé. A Perpignan, les infirmiers libéraux défilaient pour expliquer qu'ils ne sont pas responsables de la mauvaise maîtrise des dépenses de santé.

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Plusieurs centaines d'infirmiers anesthésistes en blouses bleues ont manifesté jeudi à Paris contre le projet de loi de santé et pour réclamer des augmentations de salaires qui "reconnaissent leurs cinq années d'études", a constaté une journaliste de l'AFP.

A Perpignan, cinquante infirmiers et infirmières libérales ont manifesté devant la CPAM pour expliquer qu'ils ne sont pas les seuls responsables du déficit de la sécurité sociale. Le cortège s'est arrêté devant l'antenne de l'Agence régionale de santé.

Portrait d'une infirmière libérale à Perpignan.

France3 Pays catalan

Trop de dépenses 

Selon la cour des comptes, les dépenses d'assurance maladie liées à l'activité des infirmiers et des masseurs-kinésithérapeutes ont représenté 10,7 milliards d'euros en 2014 et augmentent de 5,7% par an depuis 2000, croissance "de moins en moins soutenable, sauf à évincer d'autres dépenses".

Trop d'infirmiers et de kinés dans le sud

Les 103.000 infirmiers et 64.000 kinés qui exerçaient à titre libéral début 2014 sont par ailleurs très inégalement répartis sur le territoire: il y a sept fois plus d'infirmiers au regard du nombre d'habitants en Haute-Corse que dans les Yvelines, et l'Hérault en a près de 4 fois plus que la Seine-Saint-Denis (idem pour les kinés), ce qui nécessite des actions pour "rééquilibrer l'offre de soins".

Les autres revendications

"Marisol nous ne sommes pas sous propofol" (un anesthésique), "On vous intube et on nous entube", pouvait-on lire sur les pancartes brandies dans le cortège rassemblé devant la gare Montparnasse qui devait rejoindre à la mi-journée le ministère de la Santé.
"Nous avons obtenu en 2010 la reconnaissance dans les statuts de notre niveau Master (bac + 5), mais cela ne se traduit pas sur la grille des salaires", déplore Laurent Monnet, infirmier anesthésiste diplômé d'État (IADE) au centre hospitalier d'Évreux.

"Le salaire d'un IADE en début de carrière, dans un établissement public, approche les 1.800 euros net et peut atteindre 2.800 en fin de carrière. Nous demandons au moins 700 euros de plus afin que notre revenu soit aligné sur celui des attachés d'administration hospitalière", explique Vincent Porteous, responsable CGT et infirmier anesthésiste à Lille.
"On nous a donné une prime de 120 euros en 2010 lors des grandes grèves pour nous calmer, mais ce n'est pas ce qu'on veut. Nous souhaitons une vraie reconnaissance", poursuit M. Porteous.
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