Renvoi du procès de Francis Heaulme : "L'entière vérité est à ce prix" pour le président de la Cour

Le procès du double meurtre de Montigny-lès-Metz a été renvoyé à "une session ultérieure" le 1er avril 2014. Le président de la Cour, Gabriel Steffanus a estimé qu'il pourrait exister des charges contre un autre homme que Francis Heaulme, en l'occurence Henri Leclaire, entendu comme témoin.

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Le procès de Francis Heaulme n'aura duré que deux jours, au lieu des 4 semaines prévues.
Dans son arrêt du 1er avril 2014 , la Cour "ordonne le renvoi de l'affaire à une session ultérieure", estimant qu'il "pourrait exister des charges contre une autre personne" que le tueur en série Francis Heaulme, qui comparaît depuis lundi 31 mars dans cette affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz. 

Aux parties civiles, le président Gabriel Steffanus a fait part de son "regret de ne pas pouvoir mener les débats jusqu'à leur terme."

"L'entière vérité est à ce prix, au prix de ces souffrances infligées. Je dis ma détermination afin que la Justice passe enfin", a ajouté le Président de la Cour

Le président de la Cour n'oublie pas non plus que c'est dans ce même Palais de Justice qu'en 1989, Patrick Dils, depuis acquitté après trois procès avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour ce double meurtre. 

Pour Dils au nom de ma Cour, je tiens à dire combien a été immense l'erreur judiciaire qui l'a frappé"


La Cour d'Assises de la Moselle a ainsi suivi les réquisitions du parquet. Un peu plus tôt dans cette journée du 1er avril, l'avocat Général avait requis le renvoi de ce procès à l'issue d'une suspension de séance dans l'après-midi. 

"Je considère que le dossier n'est plus en état d'être jugé" avait argumenté Jean Marie Beney, l'avocat général



Jean -Marie Beney fondait sa décision sur un témoignage entendu au matin du 1er avril, celui de Marie-Christine Blindauer, clerc d'avocat qui avait alors raconté à la barre avoir reçu des confidences d'Henri Leclaire sur le crime.

Ce témoignage "constitue un élément que la chambre d'instruction n'avait pas", et contient "des indices graves et concordants"






Jean-Maire Beney avait alors estimer que ce renvoi constituait "la seule voie procédurale possible". 
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