Venu soutenir la Liste Grand Est Debout la France avec à sa tête Laure Ferrari pour les Européennes, le président de Debout la République s'est rendu au campement de l'avenue de Blida à Metz où vivent depuis plusieurs semaines quelque 300 demandeurs d'asile originaires des Balkans.
Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé jeudi 15 mai 2014 à Metz (57) la "lâcheté générale" de la classe politique française qui selon lui ne veut pas traiter la question des demandeurs d'asile tout en ouvrant en grand les frontières.
"J'ai voulu mettre l'accent sur la lâcheté de l'UE, de nos responsables politiques qui ont voté tous ces accords qui suppriment les frontières et qui après laissent parquée cette misère qu'ils ne veulent pas voir." Nicolas Dupont-Aignan.
Le patron de Debout la République, était en Lorraine pour soutenir sa candidate Laure Ferrari, tête de liste dans la circonscription Est pour les Européennes.
Le député de l'Essonne a parcouru pendant une dizaine de minutes un camp situé en bordure de Metz dans lequel vivent dans des conditions précaires (habitations de fortune ou tentes) des demandeurs d'asile majoritairement originaires des Balkans mais aussi du Caucase.
Sur place, Denis Maciazek, responsable du Collectif mosellan de lutte contre la misère, a affirmé que ces demandeurs d'asile espéraient un hébergement le temps que soient étudiées leurs demandes. Ces demandeurs "sont identifiés en préfecture, ils sont 300 personnes", d'après lui.
Interrogé par l'AFP, M. Maciazek, qui a eu plusieurs échanges avec M. Dupont-Aignan lors de sa visite, s'est élevé contre les responsables politiques "qui se servent comme il le fait là de ces situations à des fins électoralistes".
Le reportage de Benoit de Butler et René Elkaim :
"La France ne peut pas accueillir tout le monde", a assuré de son côté le maire de Yerres (Essonne), appuyé en ce point par le sénateur non-inscrit Jean-Louis Masson qui l'accompagnait, en réponse à Albert, un demandeur d'asile Albanais, qui lui reprochait de lui demander de "dégager".
D'après M. Dupont-Aignan, il y a "deux solutions à ces problèmes. La première : ils arrivent, on leur fournit un logement, un emploi, etc. C'est la solution de l'UMP et du PS, mais elle n'est pas viable, car si on fait ça, on crée un appel d'air colossal".
La seconde, la sienne, c'est celle qu'il appelle la "fermeté humaine" avec le "rétablissement des frontières", la "vérification que l'aide européenne arrive dans les poches de ces personnes" dans leurs pays d'origine "et ne soit pas détournée" et le "traitement des demandes d'asile dans les deux mois" : "On pourrait expulser beaucoup plus vite".
Cette solution "n'éradiquerait pas totalement le phénomène, mais ça le limiterait", d'après lui.
Le député s'est inquiété d'un trop grand nombre de camps de demandeurs d'asile partout en France : "On nourrit une bombe. Il y a des petites bombes partout".