La gauche estimait dimanche 22 mars 2015 être en mesure de conserver le contrôle de la Meurthe-et-Moselle, étant parvenue à se maintenir dans 21 cantons sur 23 au premier tour des élections départementales, malgré une poussée du FN
La gauche plurielle enregistre notamment des scores notables dans l'agglomération de Nancy, où le président sortant du Conseil général, Mathieu
Klei (PS), qui entend garder son siège, est largement en tête (43,53%) devant son adversaire UDI (29,61%). le candidat socialiste avait pris la présidence de l'assemblée départementale en avril 2014 à la suite de la mort accidentelle de Michel Dinet (PS), et joue gros dans cette élection, un an après avoir échoué aux municipales à Nancy.
Dans la banlieue de Nancy, à Vandoeuvre, le socialiste Stéphane Hablot frôle l'élection (49,80%), alors que dans le canton Nancy-3, le ticket socialiste est également en ballottage favorable.
Dans ce département acquis à la gauche depuis 1998, particulièrement observé par les états-majors des partis qui l'estiment "basculable" à droite, le second tour s'annonce très ouvert: selon les entourages des candidats du PS et de l'UMP, la future majorité ne devrait tenir qu'à un ou deux sièges.
Mais la droite unie UMP-UDI-MoDem aura fort à faire pour s'imposer dimanche prochain : éliminée dès le premier tour dans 9 cantons sur 23, notamment à Toul, dans le fief de Nadine Morano, elle est souvent devancée ou talonnée par le Front national.
Les candidats FN peuvent espérer conquérir deux cantons péri-urbains au soir du second tour, à Baccarat et à Pont-à-Mousson.
La forte hausse de la participation (près de 50%, environ 8 points de plus qu'en 2011) a joué autant pour le PS que pour le FN, alors que 6 triangulaires particulièrement incertaines pourraient faire ou défaire le roi dimanche prochain.
La gauche est davantage confiante dans le Nord du département autrefois sidérurgique, bastion communiste historique, où trois duels Front de gauche contre FN pourraient tourner à l'avantage des sortants.
"Dans ces territoires, la droite républicaine disparaît et le FN progresse", ont constaté plusieurs responsables PS et UMP alors que le Front de gauche, qui détient actuellement 8 sièges dans l'assemblée départementale sortante, a toujours été un allié de poids de la majorité sortante.