Un éleveur d'ovins de la Meuse comparaissait aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc. Poursuivi pour avoir mis en place sur son terrain une grande cage pour piéger les loups. Une amende de 1500 euros a été requise à son encontre. Le délibéré sera rendu le 7 juillet 2015
La cage avait été découverte en octobre 2014 sur le terrain de l’éleveur à Gimecourt (Meuse) par les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Il s'agissait d'une cage en acier assez imposante, de plus de 6 mètres de long et de 2,5 mètres de large et de haut, dans laquelle il avait placé en appâts deux moutons et une chèvre parfaitement vivants."Cet éleveur, victime quelques jours plus tôt d'une attaque de loup, avait déjà déposé les cadavres de ses brebis et moutons devant la préfecture" avait déclaré le procureur de Bar-le-Duc, Rémi Coutin.
L'avocat du prévenu, Me Loïc Desmarest, a affirmé que si son client reconnaît avoir mis en place la cage mais celle-ci n'était pas spécifiquement destinée à capturer le loup.
Une amende de 1500 euros a été requise à l'encontre de l'éleveur. Le délibéré du tribunal sera rendu le 7 juillet 2015.
Le département de la Meuse avait connu ses premières attaques du loup fin 2013.Une cinquantaine d'attaques et plus de 120 victimes ont depuis été recensées,provoquant l'exaspération des éleveurs de ce département rural, a fortiori depuisque les tirs de prélèvement, d'abord autorisés par la préfecture, avaient finalementété interdits par la justice administrative.
En novembre, le maire du village de Nançois-le-Grand, où des attaques avaient eu lieu, s'était par ailleurs distingué en lançant un "avis de recherche" qui promettait 2.000 euros à celui qui capturerait le loup, selon des affiches qu'il avait placardées aux entrées de sa commune.