Le frelon asiatique est de retour avec l'arrivée des beaux jours. Ce redoutable prédateur, ennemi numéro un des apiculteurs, représente une menace importante non seulement pour les abeilles mais aussi pour tout notre écosystème. Alors voici quelques conseils pour le reconnaître et s'en débarrasser.
Comment reconnaître le frelon asiatique ?
Le frelon asiatique est facilement identifiable. Le "vespa velutin" est la "guêpe" la plus foncée que l'on trouve en Europe. Sa tête est orange avec un front noir, son thorax entièrement brun noir avec une bande jaune sur l'abdomen et ses pattes sont jaunes à leur extrémité. Cet insecte mesure entre 17 et 32 mm et le bruit de son vol est plus discret que celui des frelons européens.Le frelon européen lui est jaune, rayé de noir, avec une tête jaune et des pattes brunes.
Où le trouve-t-on ?
Les frelons asiatiques sont accidentellement arrivés en France il y a une quinzaine d'années. Ils se trouvaient dans un conteneur de poteries importées de Chine par un horticulteur du Lot-et-Garonne, selon l’Inventaire national du patrimoine naturel. Depuis, l'insecte a malheureusement colonisé presque tous les départements français d'ouest en est. L'été dernier seuls les Vosges, le Haut-Rhin et le Territoire-de-Belfort, ainsi que la Corse étaient épargnés.Comment reconnaître les nids ?
Les nids se trouvent généralement en hauteur dans la cime des arbres. Ils sont plutôt sphériques et peuvent mesurer jusqu’à 1, 20 m de haut.
Les nids des frelons européens eux sont le plus souvent construits sous un abri ou dans un arbre creux et ouverts vers le bas.
Pourquoi est-il si nocif ?
Le frelon asiatique est surtout un redoutable prédateur d’abeilles. Il les dévore et provoque un stress important dans les colonies. En sa présence, les butineuses ne sortent plus des ruches et meurent. Il s'attaque aussi à d'autres insectes comme les mouches. Le frelon asiatique est une véritable menace pour la pollinisation et pour l'ensemble de l'éco système.Pour l'homme en revanche, il ne serait pas plus dangereux que son voisin européen même si chaque année, des personnes meurent après avoir été piquées.
Comment s'en débarrasser ?
Il n'existe à ce jour aucune solution miracle. Les apiculteurs préconisent de capturer les reines fondatrices au printemps pour les empêcher de construire leurs nids.Arme numéro 1 : les pièges artisanaux composés d'une bouteille avec à l'intérieur du vin, de la bière et du sirop de fruits rouges. En Normandie, des ateliers sont proposés aux apiculteurs.
Ces pièges peuvent être posés dans les jardins dès le mois de février. Et même si cette technique a ses détracteurs, puisqu'elle n'est pas sélective et peut piéger d'autres insectes comme les abeilles, elle est efficace comme l'explique Jean-Marie Caillat, apiculteur dans l'Eure.
Les régions qui ont très bien fait le piégeage de printemps divisent par 5 leur pression du frelon.
Faut-il supprimer les nids ?
La destruction des nids est indispensable à condition de faire appel à des professionnels. Cette intervention est la plupart du temps payante sur le domaine privé (entre 70 et 150 euros), mais certaines collectivités territoriales peuvent apporter une aide financière, comme c'est le cas dans la Manche.Il est fortement déconseillé de les détruire soi-même. Si vous attaquez un nid, les insectes seront stressés et par conséquent très agressifs. Un nid pouvant contenir plusieurs milliers d'individus le danger est réel.
Où signaler les nids ?
Il existe des plateformes numériques pour signaler la présence de nids. C'est le cas par exemple le frelon.com, crée en Ardèche. Il vous suffit de rentrer vos noms et coordonnées, puis l'indication géographique du nid.Signalement possible également sur le site de L'inventaire national du patrimoine naturel ou tout simplement auprès de votre mairie ou des conseils départementaux.