Deux employés du service urbanisme de la mairie de Tarbes en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête pour prise illégale d'intérêt et recel ont été remis en liberté. Le maire UMP Gérard Trémèges affirme qu'il "ne serait pas surprenant qu'il soit placé en garde à vue" à son tour.
Les deux responsables du service d'urbanisme de la mairie de Tarbes qui avaient été placés en garde à vue mercredi matin dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet de Pau pour "prise illégale d'intérêt", ont été libérés mercredi soir a-t-on appris d'une source proche de l'enquête, confirmée par le procureur de la République de Pau.
Les gendarmes toulousains qui les interrogeaient opèraient sous commission rogatoire d'un juge palois après l'ouverture en 2013 d'une information judiciaire contre X.
Des terrains auraient été achetés par la ville de Tarbes puis revendus à des conditions financières avantageuses à des promoteurs proches de la mairie.
Les deux personnes en garde à vue ne sont pas des élus. Ces gardes à vue font suite à une perquisition menée en décembre dernier à la mairie de Tarbes.
Dans cette affaire, le maire UMP Gérard Trémèges, qui avait rendu public lui-même la plainte déposée par un Tarbais, a toujours crié au complot politique, à quelques mois des élections municipales.
Dans un communiqué il affirme ce jeudi être lui-même "visé" par ces gardes à vue : "Bien que j’ignore tout de ces auditions, je sais que c’est moi seul qui suis visé par des accusations mensongères et calomnieuses. Je m’étonne que des fonctionnaires soient mêlés à une enquête qui n’a pour seul objectif que de me discréditer et me détruire à l’approche des élections municipales. J’assure ces fonctionnaires de mon entier soutien, de ma totale solidarité et de ma confiance. Je réaffirme avec force que je n’ai rien à me reprocher et que toutes les actions réalisées pendant ces 13 années ont été guidées par le souci du bien commun en faveur des Tarbaises et des Tarbais."
Dans une interview accordée à France 3, Gérard Trémèges dit également qu'il ne serait pas étonné d'être placé en garde à vue et son tour, à quelques semaines des élections municipales :